Le secrétaire général de la fédération nationale des associations de parents d’élèves et étudiants du Sénégal (Fenapes), Dame Seck, est en phase avec le réaménagement du calendrier socolaire. Dans cet entretien, il s’en explique. 

L’inspecteur d’académie de Dakar a annoncé un réaménagement du calendrier scolaire, comment l’appréciez-vous ?

Dans la situation actuelle, il fallait prendre des décisions. Pour qu’elles soient bonnes, nous nous sommes adressés à des techniciens en la matière qui ont fait un calcul par rapport au quantum horaire. Ensuite, ils ont fait des propositions. Il y a un seuil qu’il ne fallait pas dépasser. Présentement, l’espoir est permis, si on revoie certaines dates et qu’on puisse aller vers une sortie de cette crise. Peut-être que nous n’en arriverons pas à ce seuil critique. En tout cas, ce n’est pas encore le cas. L’espoir est permis, si vraiment les enseignants arrêtent la grève.

Des élèves expriment leur hostilité par rapport à un réaménagement du calendrier scolaire, est-ce que cette position conforte cette proposition ?

Peut-être qu’ils n’ont pas accès à l’information sur les décisions qui ont été prises. Mais toujours est-il que le calcul est fait. Les experts ont travaillé et je crois que nous ne nous tromperons pas, en prenant une date. Peut-être que les dates vont être changées en faveur de ce qu’ils réclament. Mais les bonnes décisions seront prises, le moment venu.

Croyez-vous que les grèves auront une répercussion sur les résultats des examens et concours ? 

Non seulement elles auront une répercussion, cette année, mais aussi dans les années à venir. Les grèves durent depuis très longtemps, le niveau est assez bas, c’est ce qui occasionne les mauvais résultats. Je crois que la décision de mettre en place une école de la réussite devrait pouvoir nous donner des éléments et faire les remédiations nécessaires. D’ici quelques années, ne plus avoir à vivre ce déficit de compétences et de connaissances de nos enfants.

Cette proposition est-elle vraiment une solution, au vu des contraintes ?

Il y a des spécificités qui font que tout ne s’applique pas correctement partout. Mais nous trouverons des solutions là où vraiment les problèmes seront rencontrés. Dans l’ensemble, ça va être une harmonie totale.

AIDA DIENE