Publié le 27 Jul 2012 - 20:23
DESTRUCTURATION DE L'ÉTAT

Les Administrateurs civils veulent remettre l'État à l'endroit

Photo : l’esplanade de l’Ecole nationale d’administration à Dakar

 

L'amicale des Administrateurs civils veut ''mener une réflexion approfondie et sans complaisance sur la réorganisation administrative et territoriale de l'État''. En effet, face à la ''détérioration de la qualité du service public et à une incohérence de l'architecture et de l'action administratives'', les administrateurs civils comptent rectifier le tir et ''apporter plus de cohérence dans les conditions de création des structures administratives et des entités territoriales''.

 

À cet effet, l'amicale compte organiser une journée d'étude ce samedi, à l'hôtel Radisson Blu. Dans un communiqué parvenu à EnQuête, les administrateurs civils listent les maux qui déstructurent l'administration sénégalaise prise depuis 2002, dans une frénésie de ''création de nouvelles entités à tous les échelons''. Avec une carte territoriale qui affiche 14 régions, 45 départements, 133 arrondissements et 570 collectivités locales.

 

Selon, l'amicale des administrateurs civils, à l'augmentation considérable du nombre des structures et l'accroissement des charges administratives sont venus se greffer une instabilité institutionnelle, une multiplication des départements ministériels, ainsi qu'une croissance exponentielle du nombre de directions, d'agences, de sociétés anonymes à participation entièrement publique... Conséquence, l'État, dans la décennie (2002-2012), a procédé à la ''création redondante de structures aux missions et compétences similaires'', renseigne l'amicale. Pire, ces mutations, poursuit la note, ont été opérées sans études techniques approfondies, sans ressources humaines ou financières suffisantes pour animer les structures et sans délimitation des missions.

 

En sus, constate l'amicale, les règles classiques de formation des cabinets ministériels ne sont plus respectées. D'où la multiplication de ''contrats spéciaux''. Les mêmes manquements sont notées avec la création de ''postes irréguliers de chargés de mission, de conseillers spéciaux'' au sein des cabinets ministériels, en violation des textes. Les administrateurs civils s'émeuvent également de l'instabilité préoccupante au niveau des secrétariats généraux, alors que leur ''vocation est d'être la mémoire des institutions''.

 

Ainsi, l'amicale des Administrateurs civils entend ''apporter sa contribution scientifique à la réflexion sur l'organisation administrative et territoriale du Sénégal, à travers un atelier de réflexion''.

 

Gaston COLY

 

 

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