Publié le 30 Aug 2013 - 22:43
DISTRICT OUEST DE DAKAR

9,4% des tuberculeux perdus de vue

 

 

Inquiétude dans la résistance aux soins antituberculeux au Sénégal. Au district Ouest de Dakar, 147 cas ont été détectés en 2013, ont fait savoir les autorités en charge de la lutte contre la tuberculose, lors d'une visite de presse, hier, au centre de santé de Yoff.

Selon l'assistante sociale au Programme national de lutte contre la tuberculose (Pnt), Hélène Coumba Sarr, ces patients qui ne reviennent pas après le début de leur traitement sont estimés à 9,4% dans le District ouest de Dakar (comprenant le centre de santé Philippe Maguilène Senghor de Yoff, celui de Ouakam, l’Hôpital militaire de Ouakam et deux postes de santé décentralisés au centre de santé Philippe Maguilen Senghor). ''Yoff est une zone où les populations sont très mobiles, avec une majorité de pêcheurs qui se déplacent selon les saisons. On constate aussi la présence de beaucoup d’étrangers dans les nouveaux quartiers situés près du village de Yoff. Tout cela cause des risques de contamination'', a alerté Mme Sarr. A l'en croire, l'hôpital militaire de Ouakam reçoit aussi des patients civils. Mais lorsqu’un malade commence un traitement et ne revient pas, les militaires responsables de la structure ne sont pas habilités à aller le chercher. Et pour éviter l'abandon du traitement, ils orientent les patients vers les centres de traitement les plus proches de leur lieu d'habitation, fait savoir l'assistante sociale.

Dans le District ouest de Dakar, 147 patients sont déclarés, dont 112 ont la tuberculose pulmonaire à microscopie positive (TPM+) qu'ils peuvent, par effet de contagion, transmettre à des personnes dans leur entourage. ''103 cas sont sous traitement directement observés (TDO) par un agent de santé. Les 44 qui restent font un TDO à domicile puisqu'ils ne présentent pas de risques de contamination. La famille de cette catégorie de patients veille à la prise régulière des médicaments, en vue d'un traitement réussi et d'une guérison totale'', a expliqué Mme Sarr.

 

Stigmatisation des malades

Par ailleurs, Hélène Coumba Sarr a déploré la stigmatisation dont sont souvent victimes les malades. Elle a fait état d'un malade délesté de son logement par le propriétaire à cause de sa maladie. "La plupart des patients qui viennent se soigner ne veulent pas que les gens sachent qu’ils ont la tuberculose, parce qu’ils risquent d'être stigmatisés. La tuberculose est une maladie qui se guérit rapidement avec un traitement rigoureux", a-t-elle rassuré. Elle estime que la sensibilisation des populations doit être soutenue. ''Les relais communautaires effectuent des visites à domicile, chez les patients, pour informer et sensibiliser les populations sur la maladie dont le traitement est gratuit. Il n'y a aucune raison de stigmatiser les malades", a-t- elle insisté.

 

Section: