Publié le 6 Dec 2022 - 10:07
DOMINÉ PAR SA COLÈRE

Ch. Diakhaté mord son cousin au doigt et injurie leur domestique 

 

À cause de sa colère excessive, Cheikh Diakhaté s’est offert un ticket pour la citadelle du silence. Ce commerçant âgé de 27 ans a écopé, hier, d’une peine d’emprisonnement de six mois, dont un mois ferme pour coups et blessures volontaires, menaces de mort et d’injures. Il est attrait à la barre par son cousin et leur domestique.

 

Le linge sale se lave en famille ! Cette assertion, Mouhamed Mbacké Diop ne l’a pas appliquée. En effet, il a préféré solder ses comptes avec son cousin Cheikh Diakhaté devant le juge du tribunal des flagrants délits de Dakar. Depuis que ce dernier l’a blessé avec une machette, la cohabitation avec lui et les autres membres de la famille s’est dégradée. À l’origine de ce grabuge qui a failli causer un drame, une petite dispute entre la domestique de la maison et Cheikh Diakhaté.

Leur différend date de septembre dernier. À l’occasion du grand Magal de Touba, Cheikh avait demandé à Ramata Niang de lui laver son linge, moyennant la somme de 10 mille francs CFA. Mais après le service rendu, la jeune dame n’a reçu que 5 mille francs CFA. Ainsi, depuis lors, elle n’a cessé de réclamer les 5 mille francs CFA restants. A chaque fois, la femme de ménage essuyait des injures les une plus salaces que les autres, de la part de Cheikh. Lasse du manque de respect de ce dernier, Ramata dépose plainte au commissariat. Cela a décuplé le courroux de Cheikh qui, en plus, n’a pas apprécié que son cousin Mouhamed M. Diop ait accompagné la bonne. En rage, il lui inflige des blessures lui ayant entraîné une incapacité temporaire de travail de cinq jours et a proféré des menaces de mort à son encontre. Ce qui lui a valu une autre plainte qui l’a conduit hier face aux juges du tribunal des flagrants délits de Dakar.

Au prétoire, Cheikh Diakhaté conteste les faits qui lui sont reprochés. Né en 1995, ce commerçant domicilié à Arafat raconte : ‘’Je me suis battu avec Mohamed, mais je ne l’ai pas blessé. D’ailleurs, il a été le premier à me donner un coup. Je ne l'ai pas mordu. S’agissant de Ramata, je ne lui dois rien. Je lui ai offert 14 mille francs, après lui avoir payé les 10 mille que je lui devais.’’ Il dénonce une cabale contre lui, parce que Mohamed ne souhaite qu’une chose : le faire emprisonner. ‘’Sa sœur est gendarme. Il cherche une occasion pour que je me retrouve en prison’’, a-t-il martelé.

Des allégations battues en brèche par le plaignant qui revient sur les faits. ‘’Il a toqué à ma porte me reprochant d’avoir porté plainte contre lui. Quand j'ai refusé de lui ouvrir la porte, il a saisi une machette dans sa chambre, avant de la cacher sous ses habits. À la descente du boulot, il m'a rejoint avant de déchirer la convocation devant moi. Quand j'ai commencé à le filmer, il m'a donné un coup à l'œil, avant de brandir son arme. N'eût été l'intervention des autres membres de la famille, le pire allait se produire. Je suis sorti quelques minutes après pour prendre ma douche. C'est à ce moment qu'il m'a mordu au doigt’’, a narré Mouhamed qui s’est désisté de son action.

Néanmoins, il renseigne qu’après avoir discuté avec le père de son bourreau, celui-ci ne va plus habiter avec eux dans la même maison, à cause de sa violence excessive. Quant à Ramata Niang, elle a réclamé le paiement de ses 5 mille francs CFA.

À la suite du parquet qui a requis l’application de la loi pénale, les avocats de la défense ont sollicité la clémence du tribunal.

Finalement, leur client a été reconnu coupable. Il est condamné à six mois d’emprisonnement, dont un mois ferme.

MAGUETTE NDAO

Section: