Publié le 19 Nov 2021 - 00:02
EN VISITE À L’HOPITAL DALAL JAMM DE GUEDIAWAYE

Le DG de l’AIEA promet un pet-scanner de plus de 2 milliards F CFA

 

Dans le cadre de la lutte contre les cancers, le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a annoncé un certain nombre de promesses pour le pays. Rien qu’à l’hôpital Dalal Jamm de Guédiawaye, Rafael Mariano Gossi a promis un pet-scanner d’un coût de plus de 2 milliards F CFA.

 

Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) effectue, depuis avant-hier, une visite de travail au Sénégal, dans le cadre du projet ‘’Bays of Hops’’ (les rayons de l’espoir). Hier, Rafael Mariano Gossi a été l’hôte de l’hôpital Dalal Jamm de Guédiawaye. Lors de cette visite, il a fait savoir qu’en préparant son voyage en Afrique, on lui a dit que la logique voudrait qu’il commence par le Sénégal, car un travail extraordinaire y a été abattu et de manière exemplaire.

‘’Sachez déjà que le pet-scanner dont vous avez besoin, vous l’aurez. Nous allons le faire et ce ne sera pas un don, mais un élément additionnel dans un travail. Il y a aussi d’énormes perspectives en vue. Il y en aura d’autres et il faudra travailler dans cette direction. Ça, s’est sûr. Je vais rencontrer cette après-midi (hier), le président de la République. Il n’accueillera pas que le directeur général d’une agence onusienne. On a un plan, une idée. La situation sanitaire générale s’est détériorée pour tout le monde et d’une manière assez alarmante à cause de la pandémie. Cette dernière est différente de celles que nous avons connues dans le passé. La situation perdure. Cela ne signifie pas pour autant qu’on va être paralysé par cette situation, mais au contraire, on va se préparer pour mieux appréhender l’avenir. Il faut continuer à travailler dans le domaine de la santé’’, a suggéré le DG.

Il a rappelé que dès qu’il a pris fonction en décembre 2019 à la tête de l’AIEA, on lui disait toujours qu’il y a des problèmes en Afrique liés au cancer du col de l’utérus avec plus de 300 000 femmes qui en mourraient et qui pouvaient être sauvées, si jamais elles n’étaient pas nées en Afrique. ‘’Il faut en finir. On peut y arriver, si le travail requis est fait. C’est pour cela qu’on va lancer ‘Bays of Hops’ (Les rayons de l’espoir). Grâce au nucléaire, la radiologie va changer la donne. Les statistiques comme celles que nous connaissons depuis longtemps vont changer. Il ne faut plus que des femmes meurent de cette maladie juste parce qu’elles vivent dans un pays pauvre d’Afrique. On peut y arriver, car les moyens sont là. Il faut juste s’organiser, surtout au niveau des organismes internationaux et des pays pour présenter de bons programmes que le Sénégal a déjà essayés et qu’il pourra mettre en œuvre. Une force sera créée pour attirer les bailleurs de fonds qui vont répondre présents. Ils seront au rendez-vous’’, promet-il.

A propos du pet-scanner

Selon le chef du Service de médecine nucléaire de Dalal Jamm de Guédiawaye, le pet-scanner est une imagerie hybride qui va associer deux éléments dont la tomographie d’émission à positon qui permet d’évaluer la vitalité des lésions grâce à un artifice mathématique. D’après le professeur Boucar Ndong, ceci permettra de savoir que cette lésion a été mesurée à temps en termes de métabolisme. La différence avec le scanner classique, renseigne-t-il, est qu’il permet de voir le métabolisme, alors que le pré-scanner donne une formation tissulaire qui est aspécifique. Le pet-scanner est plus précis en termes de localisation et il va corriger les phénomènes d’atténuation et diffuser ce qui rend encore meilleure l’image.

‘’En associant les deux, on a deux fonctions combinées, à savoir une vitalité, mais également une localisation précise. Le chirurgien ou le gynécologue a besoin de localiser la lésion. Cet appareil est utilisé dans plusieurs disciplines dont la gynécologie, la médecine interne, mais également en hématologie. Concernant cette dernière, le pet-scanner va permettre de poser le diagnostic. Ceci permettra de ne pas aller très vite en biopsie qui est donc traumatique. Quand on aura entamé le traitement, il nous permettra de voir si le traitement marche ou pas, ou s’il faut l’arrêter, puisqu’il est extrêmement couteux. En fin de traitement, il nous dira si on a une régression de la lésion, une stabilité ou une progression. Il faudra changer de ligne. Une façon de dire que dans toutes les disciplines en médecine, il y a des indications du pet-scanner’’, a expliqué le Pr. Ndong.  

CHEIKH THIAM

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