La nouvelle scène à l’honneur
La nouvelle scène sera à l’honneur, ce 21 juin, à l’occasion de la Fête de la musique. Jahman, Samba Peuzzi, Dip, Dieyla, entre autres, se produiront pour le grand bonheur du grand public. Néanmoins, la présente édition, qui a pour thème ‘’Développement des arts vivants’’, offre une programmation riche dans laquelle toutes les sensibilités et toutes les générations se retrouvent.
La reprise n’était pas au top, l’année dernière, après le coup dur de la crise Covid-19. Mais cette année, la Fête de la musique, fixée à la date du 21 juin, promet. Elle revient en force avec une programmation qui met en avant la nouvelle scène. Il s’agit de musiciens qui sont les plus écoutés sur l’ensemble des plateformes de diffusion : Jahman, Samba Peuzzi, Dip et Dieyla, entre autres.
Mais les organisateurs entendent offrir une programmation riche dans sa diversité, pour que toutes les sensibilités et toutes les générations s’y retrouvent. ‘’Tous les genres musicaux sont intégrés. Il faut éviter que les gens disent que c’est une affaire de mbalax ou c’est la fête du hip-hop’’, a expliqué Daniel Gomes. ’’C’est vrai qu’on va mettre des têtes d’affiche. On ne mettra pas en oubli des musiciens tout simplement parce qu’une génération ne les a pas connus'', a-t-il poursuivi.
Cette édition est à un niveau supérieur. Au lieu de six plateaux à Dakar, onze sont prévus. Il y aura aussi des scènes au niveau des communes, puisque les collectivités territoriales ont pris aussi leur part de compétences transférées. ‘’À travers le dispositif ou l’outil que l’Association des techniciens du Sénégal nous apporte, nous avons les moyens d’encourager les collectivités locales à fêter la musique avec les artistes de leur localité’’, a assuré le président du Comité national d’organisation de la Fête de la musique, Ousmane Faye.
Cette année, la célébration est placée sous le thème du ‘’Développement des arts vivants’’. Un thème qui a son sens pour les politiques au Sénégal, parce qu’il est choisi dans un contexte de réforme.
En effet, il intervient au moment où l'on parle de statut de l’artiste et des professionnels de la culture. Ainsi, les acteurs ont réclamé un fonds pour le développement de ces arts vivants. Mais pour Ousmane Faye, il va falloir structurer le secteur d’abord. ‘’Nous sommes d’accord avec nos amis de la danse et nos amis du théâtre, et tous les autres acteurs qu’il y a matière à réfléchir pour voir comment nous pouvons aller ensemble et porter ce plaidoyer. Parce qu’il est temps que ce sous-secteur de la musique soit appuyé pour tout le rôle qu’il joue pour la créativité et pour l’expression, qu’il soit appuyé structurellement’’, a-t-il indiqué.
‘’Cela ne veut pas dire que ce secteur n’est pas appuyé. Parce qu’en tant que porteur de projet, nous trouvons une disponibilité au niveau du ministère de la Culture à travers la Direction des Arts. Des projets sont soutenus, appuyés, mais cela ne peut être suffisant, s’il n’y a pas de structuration. Il faut structurer cet appui-là à travers un dispositif qu’il faut mettre en place’’, a-t-il poursuivi.
Ainsi, estimant qu’il faut s’unir même dans la diversité, il invite les acteurs culturels à s’inspirer de l’intelligence du Fonds des cultures urbaines (FDCU) dans lequel il y a différents composants. ‘’Il y a un seul fonds des cultures urbaines. Un guichet unique qui regroupe toutes les activités en un seul fonds et qui, dans ses critères, apporte des appuis à l’ensemble des porteurs de projet et des entreprises’’, dit-il donnant le FDCU en exemple. ‘’C’est la même chose et il nous faut nous inspirer de ce dispositif qui existe déjà et qui fera que chacun devra déposer un projet pour bénéficier de cet appui. On trouvera son répondant en termes de composantes dans le dispositif qui sera mis en place’’, a insisté Ousmane Faye.
Néanmoins, ce dernier note que la culture est financée par l’argent du service public, mais aussi par l’investissement des acteurs. Pour lui, l’action culturelle et l’entreprise culturelle doivent aller ensemble pour mettre en place l’accès à la démocratisation à la culture.
Pour sa part, Louis Ndione de la Direction des Arts a soutenu qu’un fonds d’aide à la culture est déjà sur place. Il a rassuré l'assistance qu'un travail est en train de se faire pour un fonds dédié au développement des arts vivants.
BABACAR SY SEYE