‘’On a dû se renforcer’’

Dakar Sacré-Cœur (DSC) a retrouvé la voie du succès, dimanche, contre As Douanes (1-0), en match de la 11e journée de Ligue 1 sénégalaise. Interrogé à la fin de la partie, son président délégué, Mathieu Chupin, a confié qu’il a fallu apporter des renforts dans l’effectif pour pallier le manque d’expérience des joueurs.
Après un long passage à vide, votre équipe vient de décrocher une seconde victoire en Ligue 1 contre l’As Douanes. N’est-ce pas une bouffée d’oxygène ?
On est content parce qu’on a besoin actuellement de points et surtout de confiance. En plus de battre une très belle équipe de la Douane qui est l’une des deux meilleures en ce début de saison, avec Génération Foot, gagner aujourd’hui, c’était très important. Je suis très heureux pour les garçons, le staff technique. C’est vraiment une belle soirée.
Les débuts de DSC en Ligue 1 ont été très difficiles. Comment avez-vous vécu ces moments ?
C’est des moments difficiles liés à l’apprentissage. On découvre cette première division qui nous a surpris. En termes de niveau, on pensait qu’avec un effectif jeune, qui a réussi à monter en première division en étant champion de Ligue 2 l’année dernière, on allait pouvoir faire quelque chose en Ligue 1. On a dû se renforcer. Il y a pas mal de joueurs aguerris qui nous ont rejoints. On a Dieng (Pape Ousmane), Sonko (Ismaïla), Sylla (Souleymane), Fadel aussi. Ces joueurs sont arrivés avec plus d’expérience pour jouer aux côtés des jeunes. Maintenant, on va essayer de continuer à travailler comme ça, match après match, pour réussir à se stabiliser et se maintenir.
La Fédération sénégalaise de football a décidé de hisser à trois le nombre d’équipes de Ligue 1 relégables à l’issue du championnat. Comment appréciez-vous cette mesure ?
Je ne suis pas pour. Puisque le principe au départ du championnat, c’est deux relégués. Aujourd’hui, en cours de chemin, on nous annonce qu’il y a un troisième relégué parce qu’on a intégré une quinzième équipe. Cette décision n’est pas du ressort des clubs professionnels. On n’a rien à voir avec cela. Alors, quelque part, on en paie indirectement les conséquences. Je trouve cela dommage. Pour une fois, cela montre la nécessité de concertation entre présidents de clubs parce qu’il y a beaucoup de choses qui se passent et qui desservent les intérêts de ceux qui investissent dans le football professionnel au Sénégal. Il est nécessaire qu’on crée un cadre permanant de concertation et de défense des intérêts de cette corporation qui est un employeur important. On compte à peu près 1 500 emplois créés par le football professionnel. Ce n’est pas anodin.
Selon vous, quelle serait la meilleure formule ?
Il fallait prévoir une relégation cette année et avoir la saison prochaine une compétition où on part tous sur une même ligne de départ avec 15 équipes. En ce moment-là, on sait qu’il y aura trois relégations au terme de la saison. Après, il y a la réflexion de savoir si aujourd’hui il n’y a pas certains clubs qui peuvent prétendre jouer en première division. En ce moment, est-ce qu’il ne faut pas passer à 16 équipes ? La problématique, c’est qu’on ne joue pas assez au Sénégal par rapport aux autres championnats dans le monde. Dans ce cas, le passage à 16 équipes peut présenter des avantages.
Vu le classement de DSC, cette décision ne vous met-elle pas la pression davantage ?
Ce n’est pas un problème pour nous. C’est à nous de gérer notre problème. Ce qui me dérange, c’est qu’on part d’un principe à deux équipes relégables et, tout d’un coup, on se retrouve à trois équipes. Je trouve cela pas normal.
LOUIS GEORGES DIATTA