Publié le 23 Jan 2024 - 19:30
FORMATION EN SANTÉ - FAIBLE TAUX DE RÉUSSITE AUX EXAMENS

Une équation à plusieurs inconnus

 

Les problèmes dans le secteur de la santé restent entiers au Sénégal. L’alternative espérée pour juguler certains d’entre eux était la formation. Mais le constat est qu’à l’issue de ses formations, le taux de réussite reste encore faible. Les autorités chargées de cette question sont à la recherche des causes de cette situation.

 

Selon la secrétaire générale du Collectif des établissements privés de formation en santé (Coseps), le taux de réussite aux examens de fin de formation en sages-femmes et infirmiers au niveau national est un problème très sérieux et dont les facteurs ne sont pas encore connus. Dans ce sens, renseigne Oury Ka Ba, pour en connaître les causes, ‘’les autorités sont en train de faire des audits dans les écoles de santé pour essayer de voir ce qui se passe’’.

En effet, le taux de réussite aux examens nationaux standardisés en 2020 est resté faible, avec une moyenne de 17,39 % pour les infirmiers et 6,68 % pour les sages-femmes. Cette chute du niveau aurait démarré depuis 2015.

Cependant, a assuré Oury Ka interrogée sur la question en marge de la cérémonie de graduation de 500 étudiants sortis de l'Institut supérieur de santé (ISS) dont elle est la directrice générale, ‘’je ne peux pas donner les raisons de cet échec ou dire c'est quoi le problème. En tout cas, c'est un problème réel qui est là et qui risque de causer la raréfaction des ressources. On espère avoir une nette amélioration des examens de certification nationale’’.

Dans la foulée, elle s’est félicitée des résultats obtenus par les étudiants de l’ISS au cours des examens. ‘’Avec les certifications de 2022, malgré l'hécatombe au niveau national, l'institut a obtenu plus de 60 %, voire 70 % au niveau des infirmiers d'État. Mais quand même, il y a toujours un faible taux au niveau de la section sage-femme’’, a indiqué Mme Ba.

À l’en croire, ‘’la chance avec le secteur de la santé, c'est que les étudiants sont dans une phase de formation pratique et théorie en même temps. Ainsi, avant de sortir, ils sont déjà opérationnels. Ils sont en mesure de travailler, ce qui fait que le taux d'insertion dans le secteur de la santé avoisine les 90 % pratiquement au niveau des infirmiers et au niveau des sages-femmes’’.

Sur cette lancée, elle a expliqué que l’accueil des étudiants au cours de leur formation dans les hôpitaux devrait capter les attentions. Pour elle, ‘’c'est l'une des raisons qui a poussé le président de la République a demandé qu'on fasse un audit dans les établissements de santé pour avoir une vision très claire de la qualité de l'enseignement’’.

Présentement, les audits ont déjà commencé. ‘’On a audité beaucoup d'écoles et au sortir de ça, on espère qu'il y aura une grande et nette amélioration de la qualité de l'accueil et de la formation. En ce qui concerne l'accueil, on demande aux étudiants de faire beaucoup d'efforts’’, a informé la secrétaire générale du Coseps.

IDRISSA AMINATA NIANG (Mbour)

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