Publié le 11 Oct 2012 - 20:00
FRANÇOIS HOLLANDE EN VISITE OFFICIELLE À DAKAR

Du protocole aux questions de sécurité

 

 

 

Le protocole, c’est tout un art. La sécurité aussi. Pour la visite du président François Hollande, EnQuête a voulu en savoir un peu plus sur ces deux éléments inséparables en pareille occasion.

 

Le président Français sera à Dakar le 12 octobre prochain mais depuis bientôt un mois, le protocole se déploie en vue de lui assurer un bon séjour. A cet effet, une mission précurseur dirigée par le chef du Protocole du président de la République française a déjà séjourné à Dakar. Accompagné d’une équipe au sein de laquelle on note la présence de plusieurs agents de sécurité, le diplomate a rencontré son homologue sénégalais Bruno Diatta et son staff. Comme il est de coutume, des rencontres sont organisées, en pareil cas, entre les deux entités protocolaires en présence du gouverneur militaire du Palais et des membres de l’Ambassade de France au Sénégal.

 

L’équipe du protocole français repartie, leurs homologues sénégalais veillent au schéma tracé et arrêté en collaboration avec des agents de l’ambassade de France au Sénégal. Une autre mission du protocole se rendra à nouveau au pays hôte à quelques jours de l’arrivée du président. Pour le Sénégal, cette dernière mission se fait souvent à 24h de la visite. Un fait qui s’explique par le ‘’rodage’’ de l’équipe protocolaire et la ‘’stabilité du pays’’, confie un spécialiste des services de protocole. Une fois le président étranger sur place, le service de protocole sénégalais met à sa disposition un de ses membres. Ce dernier sera chargé de veiller ‘’scrupuleusement’’ au bon déroulement de la visite. Au moins du point de vue du protocole. Il en sera ainsi jusqu’au départ du président visiteur. Présent à l’aéroport, le chargé du protocole n’est «soulagé» qu'après son départ.

 

La sécurité du président de la République française en déplacement à Dakar n'est pas moindre par rapport au Protocole, au contraire. A cet égard, EnQuête s’est rapproché d'un spécialiste de la sécurité doté d’une expérience professionnelle internationale avérée. Préférant s’exprimer sous l’anonymat, il a tenu d’emblée à préciser que lorsqu’un Chef d’État se déplace à l’étranger, c'est sa propre sécurité qui le prend en charge. Une fois dans le pays hôte, il est mis à la disposition des ‘’accompagnants’’, issus des forces de l’ordre du pays qui reçoit. Ces derniers sont souvent des éléments de la Garde rapproché du président. Mais dans tous les cas, c’est la sécurité du président visiteur qui prend les reines.

 

«Un plan directeur de Dakar remis aux agents français»

C’est dire donc qu’avec la venue du successeur de Sarkozy, la sécurité française est en pôle position. Selon nos informations, une mission de sécurité de la France s’est déjà entretenue avec ses homologues sénégalais en vue de bien prendre en charge l’événement, notamment avec la mise à contribution des Éléments français du Sénégal (EFS) qui ont pris le relais des Forces françaises du Cap-Vert (FFCV) après la renégociation des accords militaires entre les deux pays par l'ancien régime d'Abdoulaye Wade. ‘’La sécurité d’un président de la République est tellement sérieuse qu’aucun Etat ne la laisse aux forces des pays hôtes quelles que soient les amitiés qui les lient’’.

 

La sécurité du président Hollande dispose déjà d’un ‘’plan directeur de Dakar’’ et des ‘’sites du pays susceptibles d’être dangereux’’, révèle notre interlocuteur. Mais en gros, il précise que le Sénégal ne présente pas de gros risques et qu’en principe, les forces de sécurité de la France n’éprouveront pas de difficultés pour gérer cette visite. Surtout qu’il y a de fortes chances que des éléments de la garde rapprochée du président Macky Sall soient mis à la disposition du président Hollande, renseigne-t-il. Une garde rapprochée de Macky Sall revue, avec plusieurs nouveaux éléments.

 

Il faut noter que dans les gardes rapprochées du chef d’Etat, on note plusieurs profils. La formation protection rapprochée du président de la République étant spéciale, on y voit des éléments du GIGN pour la prévention de risques et les interventions rapides ; On y trouve aussi des éléments d’assaut, des tireurs d’élite, des démineurs, des experts pour désamorcer des bombes... Sait-on jamais.

 

AMADOU NDIAYE

 

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