Publié le 20 Apr 2024 - 16:01
GOUVERNEMENT

Sonko définit le champ d’action des ministres

 

Hier, de nouveaux décrets définissant le rôle et les missions de certains ministères ont été rendus publics. Il en est du nouveau ministère des Finances et du Budget chargé de mettre en œuvre la politique définie par le président de la République en matière budgétaire et financière.

 

Dans le nouveau gouvernement, beaucoup de ministères ont été concentrés. Hier, des décrets définissant les missions de chaque ministère ont été rendus publics. "Sous l'autorité du Premier ministre, le ministre des Finances et du Budget est chargé de mettre en œuvre la politique définie par le président de la République en matière budgétaire et financière. Il est notamment chargé de la préparation et de l'exécution des lois de finances, de la gestion de la trésorerie de l'État, de la préparation et de l'application de la législation et de la réglementation fiscale et douanière, et de la représentation de l'État devant la Cour suprême, les cours et tribunaux", lit-on dans l'un des décrets.

Dans le domaine économique et financier, le ministre des Finances et du Budget représente l'État auprès du FMI et de la Banque mondiale et est associé aux négociations auprès des institutions financières internationales, notamment la Banque africaine de développement, la Banque islamique de développement et de la Banque arabe pour le développement économique de l'Afrique.

De même, renseigne le décret, "il représente l'État dans les réunions ministérielles de la Zone franc et de l'UEMOA, et il prépare les projets discutés dans ces enceintes. Il représente l'État dans les réunions ministérielles liées à la mise en œuvre de l'Accord de Cotonou. Il est associé aux négociations commerciales internationales conduites par le ministre chargé du Commerce. Il participe aux commissions mixtes".

Il est, en outre, chargé "de la préparation et de l'exécution de la législation et de la réglementation dans les domaines suivants : monnaie, crédit, assurances et secteur financier décentralisé, en liaison avec le ministre chargé de l'Économie et le ministre chargé du Commerce".

En matière de mobilisation de ressources, il est chargé, entre autres, de mobiliser les ressources intérieures pour le financement des projets et programmes, et en assurer une bonne gestion, d'assurer la préparation du budget général de l'État, de participer aux négociations des prêts et dons, et de gérer la dette publique.

En matière de contrôle des finances publiques, il est chargé d'assurer le contrôle et l'exécution des recettes et dépenses de l'État, de préparer et de suivre l'exécution de la dépense publique, d'assurer la gestion et le contrôle permanent des finances publiques, d'assurer le suivi financier des entreprises publiques, en collaboration avec les structures concernées, entre autres.

Le ministre des Finances et du Budget assure le contrôle de la masse salariale de l'État. Il est aussi associé, en liaison avec le ministre chargé du Commerce, à la préparation et à l'application des législations et des réglementations relatives à la politique des prix. Il est aussi chargé, en rapport avec les ministres des Forces armées et de l'Intérieur, de la protection de l'économie nationale contre la contrebande et les importations frauduleuses ou prohibées.

Ministère de l'Urbanisme... : Repenser les territoires 

Sous l'autorité du Premier ministre, le ministre de l'Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l'Aménagement des territoires, lui, prépare et met en œuvre la politique définie par le chef de l'État dans les domaines de l'urbanisme, de la gouvernance territoriale et d'aménagement des territoires.

Au titre de l'Urbanisme, renseigne le décret afférent, il est chargé de la planification urbaine sous réserve des compétences dévolues aux collectivités territoriales.

Il veille à l'aménagement des villes et des agglomérations en matière d'espaces verts et de loisirs. Il participe, en liaison avec le ministre chargé de la Culture, à la protection et à la mise en valeur du patrimoine architectural urbain.

Il est chargé de faciliter aux citoyens l'accessibilité à la propriété foncière. En outre, il élabore les règles relatives à la planification urbaine, à l'occupation du sol, à l'urbanisme opérationnel et veille à leur application. Il participe à l'élaboration de la législation de l'expropriation et en suit l'application. Il participe à l'élaboration de la législation fiscale et financière foncière en matière d'urbanisme et d'aménagement, et en suit l'application.

Il assure, pour le compte de l'État, la construction des édifices et bâtiments publics de tous les ministères, sous réserve des attributions dévolues à d'autres ministères. Il assure le contrôle des sociétés nationales et des sociétés à participation publique agissant dans le domaine de la construction et du logement. Il est responsable de l'agrément des villes et doit mener une action concertée avec les collectivités territoriales en matière d'élaboration de plan d'urbanisme et d'espaces verts.

En outre, il veille à la préservation de la qualité du cadre de vie. À ce titre, il porte une attention particulière à la propreté et à l'hygiène publique, en concertation avec les ministères en charge de la Santé et de l'Environnement.

Également, il est chargé de la mise en œuvre de la politique de l'habitat. À ce titre, il veille à la qualité des habitations construites au Sénégal, à leur adaptation au milieu au sein duquel elles sont réalisées ainsi qu'au respect des normes de construction et d'architecture prédéfinies, en rapport avec les maires. Il est chargé, en relation avec les collectivités territoriales et les autorités administratives déconcentrées, de l'élaboration et de la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre les encombrements. Il veille au suivi et à la régulation des politiques, stratégies et actions de promotion du logement.

Au titre de la gouvernance territoriale et d'aménagement des territoires, il veille au développement harmonieux, équilibré et cohérent des agglomérations et des activités économiques sur l'ensemble du territoire. Il prend en compte les conséquences sociales de la répartition territoriale des populations et des activités économiques. Il propose et exécute les mesures nécessaires au renforcement de la décentralisation. Il développe et promeut des stratégies et programmes propices au développement territorial. Il s'assure du bon fonctionnement des collectivités territoriales.

Il veille, conjointement avec le ministre de l'Intérieur, à l'exercice du contrôle de la légalité des actes des collectivités territoriales. Il favorise l'intercommunalité, la collaboration harmonieuse entre les collectivités territoriales et la promotion des pôles territoires. Il veille au renforcement des capacités des collectivités territoriales et met en place une politique de formation des élus locaux.

Ministre de la Formation professionnelle : Faire le link entre le milieu universitaire et le monde de l’entreprise

Sous l'autorité du Premier ministre, le ministre de la Formation professionnelle est chargé de préparer et de mettre en œuvre la politique définie par le chef de l'État dans les domaines de la formation technique et professionnelle. À ce titre, fait-on savoir, il est chargé de la gestion de toutes les disciplines de formation technique et professionnelle, quels qu'en soient la filière et le niveau d'études.

Il est responsable de l'encadrement académique et du contrôle de toutes les formations à caractère technique ou professionnelle, et doit veiller à leur adéquation avec l'économie. Il facilite l'acquisition d'un savoir professionnel par l'ensemble des Sénégalais et veille à la qualité de la formation continue dans toutes les filières.

Il veille aussi à l'ouverture des disciplines de formation technique et professionnelle dans le milieu universitaire et doit favoriser la coopération avec les entreprises privées. Il assure le porte-parole du gouvernement.

Ministre de l'Économie, du Plan et de la Coopération : Mettre l’économie sur les rampes du développement

Sous l'autorité du Premier du ministre, le ministre de l'Économie, du Plan et de la Coopération est chargé de préparer et d'appliquer la politique définie par le chef de l'État en matière économique et financière, de planification du développement, de population, de statistiques et de coopération.

Dans le domaine économique et financier, il est associé aux négociations auprès du FMI et de la Banque mondiale et représente l'État auprès des institutions financières internationales, notamment la Banque africaine de développement, la Banque islamique de développement et la Banque arabe pour le développement économique de l'Afrique. Il est associé aux négociations commerciales internationales conduites par le ministre chargé du Commerce. Il participe aux commissions mixtes.

Conjointement avec le ministre de la Justice, garde de Sceaux, il représente l'État dans les réunions internationales de l'Organisation pour l'harmonisation en Afrique de droit des affaires (Ohada). Il participe à la préparation et à l'exécution de la législation et de la réglementation dans les domaines suivants : monnaie, crédit, assurances et secteur financier décentralisé, en liaison avec le ministre chargé des Finances et le ministre chargé du Commerce.

Dans le domaine de la planification, il élabore des réflexions prospectives et des visions à long terme. Il prépare les documents de planification, en dirige les études préparatoires et s'assure de sa cohérence avec les plans territoriaux. 

FATIMA ZAHRA DIALLO 

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