Publié le 17 Sep 2020 - 07:32

Lamine Diack

 

Le verdict du procès de Lamine Diack est tombé hier. La 32e Chambre du tribunal correctionnel de Paris vient de le condamner à 4 ans dont 2 ans avec sursis, en plus d’une amende de 500 000 euros pour corruption et blanchiment d’argent. Comme beaucoup de Sénégalais, Horizons Sans Frontières a donné son avis, dans un communiqué, sur cette affaire. ‘’Avec ce verdict préfabriqué du procès de Lamine Diack, ce 16 septembre 2020 restera une date historique dans l’histoire du continent noir.

Oui, car la machine de la conspiration pour l’élimination des élites africaines a bien marché cette fois-ci, avec la condamnation de Lamine Diack, ancien Président de l’IAAF’’, s’indigne HSF. L’organisation fait même un parallélisme entre cette affaire et ce qui s’est passé en Libye, il y a quelques années. ‘’Une phase qui, malgré son caractère sportif, rappelle le sombre épisode où, pour semer le chaos, la France (encore elle) a accusé Khadafi de tous les maux allant jusqu’à déclencher une guerre qui ne connait pas encore sa fin’’, dit HSF.

Ainsi, elle reste convaincue qu’hier, c’était ‘’l’africanité de l’ancien président de l’IAAF qui a été jugée à Paris et non le citoyen du monde qui a dirigé pendants 15 longues années les instances de l’athlétisme mondial’’.

...HSF trouve la sentence trop lourde et pense que ‘’si l’affaire Michel Platini avait connu pareille suite, il n’y aurait rien à redire, car étant tous des justiciables. Donc, aucune surprise à la lecture de ce verdict, si l’on sait que les juges auxquels l’affaire est confiée, n’ont fait que suivre les réquisitions du procureur, ce qui confirme la thèse de complot et de conspiration’’. L’organisation rejette alors ce verdict qu’elle juge ‘’ignoble et raciste’’.  

‘’Lamine Diack, victime d’un non-droit’’, s’exclame-t-elle. Par conséquent, HSF considère ce procès comme un ‘’complot visant à salir, voire diaboliser un continent qui regorge de potentialités, sinon comment comprendre que la France se déclare toujours compétence universelle, quand il s’agit de juger des officiels africains ?’’, se demande HSF.

Aussi, affirme-t-elle que ‘’ce verdict traduit la capitulation et la faiblesse des juridictions africaines qui laissent la France faire ce qu’elle veut en Afrique et de l’Afrique. Pour la défense de ce fils du continent, de son citoyen, l’Etat du Sénégal devait protester, quitte à créer un incident diplomatique pour éviter ce scénario. Mais hélas, le courage nous manque. Ce déni de justice, Lamine Diack le doit d’abord au silence méprisant des élites africaines de la politique, de tous les arts et des sports de masse en particulier’’.

 

Section: