vivres et médicaments contre arrêt des exactions et braquages

Le cardinal Théodore Adrien Sarr, chef de l'Eglise du Sénégal, continue de s'investir dans la recherche de la paix en Casamance. En marge de la session ordinaire des Evêques de la Conférence épiscopale qui s'est tenue à Ziguinchor, du 26 novembre au 3 décembre 2013, Mgr Sarr a fait part à la presse d'une mission dont il s'est chargé auprès des autorités sénégalaises, pour renouer le contact entre ces dernières et les combattants qui sont dans le maquis.
Et à en croire l'homme d'église, la condition d'une reprise du dialogue et surtout d'une cessation de attaques et exactions contre des civils par des éléments armés, c'est la prise en charge par l'Etat de l'intendance et de la logistique des hommes qui sont dans le maquis. ''Les hommes qui sont dans la forêt, quand vraiment ils manquent de moyens de subsistance, ils peuvent être tentés d'utiliser leurs armes contre les gens qui voyagent et les villages'', a indiqué le cardinal Sarr, dédouanant quelque peu les bandes armées qui sévissent sur les routes et les hameaux de Casamance.
Le Cardinal Sarr réitère à l'Etat la proposition du maquis : vivres et médicaments contre arrêt des exactions et braquages (suite)
''Ils demandent vraiment qu'on les aide en vivres et en médicaments et attendent que le dialogue se poursuive. Mais, malheureusement, leur demande n'a pas trouvé satisfaction, parce que c'est assez complexe comme problème'', poursuit le chef de l'Eglise du Sénégal, qui précise que cette démarche a déjà été faite aussi bien auprès du Président Diouf que du Président Wade, et aujourd'hui du Président Macky Sall. ''Le gouvernement du Sénégal ne dit pas un non catégorique, mais il y a tout de même que les mentalités ne sont pas faciles.
Est-ce que ces vivres et médicaments iront à qui de droit et comment le faire ? Comment repérer les personnes à qui c'est destiné et comment les faire parvenir ?'', s'est interrogé le cardinal Théodore Adrien Sarr, qui réitère toutefois la disponibilité de l'Eglise à servir d'interface. ''Nos avons toujours manifesté notre disponibilité, nous Eglise, à apporter notre contribution, une fois les besoins répertoriés. Si la demande est satisfaite, nous pourrons faire en sorte que ça parvienne à qui de droit. Nous sommes encore dans l'attente que cette demande soit satisfaite et que les populations soient davantage rassurées qu'on ne viendra pas leur faire subir des braquages par-ci par-là'', a assuré le cardinal.