Publié le 28 Mar 2023 - 03:11
LENTEURS NOTÉES DANS L'APPLICATION DU PROTOCOLE D’ACCORD

Le Saes interpelle le Mesri

 

Le Bureau national (BN) et le Secrétariat national (SN) du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) se sont réunis, respectivement, le 24 et le 25 mars 2023. Ce, pour échanger sur l’application du protocole d’accord Saes-Gouvernement du 6 janvier 2023, la situation dans les universités publiques et la crise politique nationale. 

 

Le 6 janvier 2023, le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur et le gouvernement avaient signé un protocole d’accord. Depuis lors, le Bureau national du Saes dit constater avec amertume les lenteurs dans l’application de certains points du protocole d’accord et le non-respect des arrivées à échéance, malgré les interpellations faites au ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI).

Dans la même veine, le Syndicat autonome de l'enseignement supérieur rappelle au MESRI que malgré son ouverture au dialogue, le respect du protocole est non négociable pour garantir la stabilité dans l’enseignement supérieur. Par conséquent, le syndicat interpelle, dans une note parvenue à ‘’EnQuête’’, le MESRI pour une application diligente de l’ensemble des points du protocole d’accord, conformément à l’agenda défini ensemble.

Pour le règlement définitif de ces questions, le Saes soutient qu'il reste plus que jamais déterminé et mobilisé, tout en restant ouvert au dialogue. En cas de non-respect des engagements pris par le gouvernement, le Saes dégage ses responsabilités sur toutes les conséquences qui en découleront. 

Concernant la situation des temples du savoir publics, les interventions des différents coordonnateurs ont permis de mettre en exergue les difficultés dans certaines universités publiques qui sont, entre autres, le déficit budgétaire et de personnel d’enseignement et de recherche ; une insuffisance notoire d'infrastructures pédagogiques et sociales ; les effectifs pléthoriques d’étudiants dans les départements, entre autres. Lors des discussions, le Secrétariat national a noté que l’inertie incompréhensible de certains recteurs ne fera que conduire vers des tensions et des perturbations dans les universités publiques.

Menaces sur la paix et les libertés individuelles et collectives

Par ailleurs, les intervenants ont également abordé la situation politique nationale. Le Saes exprime sa forte préoccupation et déplore la détérioration continue du climat politique national, ainsi que les menaces sur la paix et les libertés individuelles et collectives. Dans la même logique, il condamne fermement toutes les formes de violence, les saccages, ainsi que les arrestations excessives de certains citoyens, dont des enseignants, des élèves et des étudiants, avant de s’incliner pieusement devant la mémoire des disparus.

Le Saes rappelle que la compétition politique doit obéir aux lois et règlements de notre République et auxquels tous les acteurs sont soumis.  Il invite également l’État du Sénégal à garantir la sécurité des personnes et des biens dans le strict respect de la loi, des droits et des libertés de tous les citoyens sénégalais, sans distinction, pour la paix et la stabilité sociale. 

FATIMA ZAHRA DIALLO (STAGIAIRE)

 

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