Publié le 15 May 2022 - 02:46
LIGNE MICROFINANCE DE LA PLASEPRI/PASPED

1,1 milliard F CFA décaissé au profit de 10 SFD dans les 14 régions

 

Depuis le démarrage de la seconde phase du programme, en 2019, de la Plasepri/Pasped, un montant global de 1 164 205 350 F CFA a été décaissé au profit de 10 systèmes financiers décentralisés (SFD) répartis sur les 14 régions du pays.

 

Les conditions d’octroi de crédits, sur le marché financier, présentent des difficultés pour certaines cibles. C’est en réponse à cette problématique que l’État du Sénégal, dans sa politique d’inclusion financière et sociale, avec l’appui du gouvernement italien et de l’Union européenne, a mis en place la Plasepri/Pasped dont la stratégie d’intervention repose sur une ligne PME et une ligne microfinance.

Pour bénéficier de la ligne microfinance, les systèmes financiers décentralisés (SFD) candidats doivent, d’abord, signer l’accord-cadre de refinancement avec le ministère des Finances et du Budget, et soumettre, ensuite, une requête de financement au programme qui, après une mission de diligence, décidera de la suite à donner.

Hier, lors de la cérémonie de remise de financements à l’Union rurale des mutuelles d’épargne et de crédit du Sénégal (URMECS) de Yeumbeul, dans le cadre de la ligne microfinance de la Plasepri/Pasped, le ministre de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire a soutenu que depuis le démarrage de la seconde phase du programme, en 2019, un montant global de 1 164 205 350 F CFA a été décaissé sur cette ligne, au profit de 10 SFD répartis dans les 14 régions du pays. D’après Zahra Iyane Thiam, le partenariat noué entre l’URMECS et la Plasepri/Pasped a abouti à un refinancement d’un montant de 200 millions F CFA. 

‘’Porter le taux d’inclusion financière à 65 % pour les adultes’’

‘’À travers cette intervention, dit-elle, mon département entend contribuer de façon significative à la réalisation des objectifs d’inclusion financière poursuivis par l’État et déclinés dans la SNIF, à savoir porter le taux d’inclusion financière à 65 % pour les adultes et à 90 % pour les PME, d’ici à l’horizon 2025. Sans nul doute, cette ligne de refinancement permettra au réseau URMECS de réaliser sa mission qui consiste à ‘’Favoriser l’accès des populations rurales et péri ou semi-urbaines du Sénégal à des services financiers accessibles, pérennes et rentables, afin de promouvoir le développement de leurs activités économiques et de contribuer ainsi à l’amélioration de leurs revenus et conditions de vie’’.

Zahra Iyane Thiam de poursuivre : ‘’De façon plus directe, elle permettra aux six SFD bénéficiaires et membres du réseau de renforcer sensiblement les activités d’autopromotion et de génération de revenus des 35 promoteurs, dont huit femmes s’activant dans des domaines comme le transport, l’élevage, la transformation, l’artisanat, la boulangerie, l’agriculture, l’informatique et les services’’.

Ainsi, grâce à la création ou à la consolidation des emplois dans les zones d’implantation des SFD bénéficiaires et de leurs clients, poursuit-elle, ces financements auront un impact positif dans le programme ‘’Xeyu Ndaw Ni’’ initié par le président de la République.

En outre, Zahra Iyane Thiam a profité de l’occasion pour exhorter les bénéficiaires finaux à faire un bon usage des ressources mises à leur disposition, en les remboursant selon les conditions et modalités convenues, afin de donner à d’autres SFD la possibilité de bénéficier de financement à leur tour, par le mécanisme du revolving. Elle a aussi annoncé que son département, en collaboration avec l’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés (APSFD), compte tenir les assises de la microfinance qui seront des moments forts, pour l’ensemble des acteurs du secteur, de réfléchir sur les difficultés du secteur, les enjeux actuels et proposer des solutions efficaces et opérationnelles tendant à faire de la microfinance non plus un simple instrument de lutte contre la pauvreté, mais un véritable facteur de croissance économique.

CHEIKH THIAM

 

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