Publié le 24 Nov 2021 - 18:19
LIGUE DES CHAMPIONS

Lille terrasse Salzbourg

 

Disciplinés et délivrés par un nouveau but de Jonathan David, les Lillois se sont emparés de la tête du groupe G en faisant vaciller le Red Bull Salzbourg, ce mardi au stade Pierre-Mauroy (1-0). Une deuxième victoire consécutive en C1 pour le champion de France en titre qui fait honneur à son statut et qui toque plus que jamais à la porte des huitièmes de finale de la Ligue des champions.

 

Il ne reste que trois minutes à jouer dans le temps additionnel lorsque Amadou Onana tape le torse de Renato Sanches dans le rond central du stade Pierre-Mauroy. Le public lillois est debout, les écharpes sont tendues et le chant « Olélé, Olala qui ne saute pas n’est pas un Lillois » résonne comme rarement cette saison. La plupart des joueurs de l’effectif ne le savent sûrement pas, mais ils sont en train d’écrire l'histoire. Dans son maigre passé en C1, le LOSC est parvenu à battre l’AEK Athènes à Lens ou Manchester United au Stade de France. Mais jamais il n’avait su faire frémir son public dans son antre. En battant le Red Bull Salzbourg, le LOSC n’a pas seulement pris la tête de son groupe, assuré un avenir proche européen et mis un pied en huitièmes de C1 : il a surtout réparé une hérésie et fait honneur au football français sur le Vieux Continent.

David, encore et toujours

C’est dans un froid de canard et un Pierre-Mauroy pas totalement plein que le LOSC entame son ultime rencontre à domicile en phase de poules de C1 cette année. La pelouse n’est pas au niveau, et les absences de Benjamin André et de Jonathan Ikoné, suspendus, pèsent leur poids en matière d’impact et d’utilisation du ballon en ce début de rencontre côté lillois. Salzbourg en profite et voit Ivo Grbić sortir fébrilement dans les pieds de Benjamin Sesko dans un premier temps, avant que l’international croate ne se fasse pardonner quelques minutes plus tard en captant une mèche allumée par Andreas Ulmer. Dans sa zone, Jocelyn Gourvennec insiste pour garder un bloc compact afin d’empêcher Karim Adeyemi de prendre la profondeur et Mohamed Camara de briller.

Ça fonctionne plutôt bien, car au fur et à mesure de ce premier acte, les Dogues prennent confiance et se remettent à pointer le bout de leur nez dans le camp adverse. Sur un déboulé de Jonathan Bamba, Burak Yılmaz confirme ses jours compliqués face au but en loupant totalement sa volée. Mais le Kraal est têtu, et c’est lui qui va s’offrir une percée digne d’un déménageur trop chargé qui va amener l’ouverture du score de l’inévitable Jonathan David (1-0, 31e). Le jeu des Lillois n’est pas exaltant, mais efficace dans les deux surfaces : jusqu’à la pause, Salzbourg peine à se montrer dangereux et voit surtout ses latéraux prendre le bouillon face à Bamba et Timothy Weah. Sur un débordement de Weah Jr., David manque de reprendre en bonne position, mais qu’importe : à la pause, le LOSC est devant et virtuellement premier du groupe G.

Lille tient bon

Le duel reprend, et Salzbourg reprend sa marche en avant face à un LOSC décidé à se protéger pour mieux contrer. Les Lillois sont néanmoins un peu bas, un peu trop, et il ne faut pas grand-chose à Sesko pour reprendre un délicieux centre de Brenden Aaronson. Après cette alerte, les hommes de Gourvennec s’efforcent de passer côté gauche, où le duo Reinildo-Bamba fait des merveilles, mais manque de justesse dans la dernière passe.

L’heure de jeu résonne, et alors qu’Adeyemi refait des siennes et n’est pas loin d’obtenir un penalty, le Virage Est se réveille et pousse le LOSC à se mettre à l’abri. Message compris : sur un ballon dosé par-dessus la défense autrichienne, Köhn apprécie mal la trajectoire et il faut un sauvetage sur la ligne pour empêcher Lille de s’envoler. Tant pis, car la muraille nordiste tient, et le coup de sifflet final retentit enfin : les supporters des Dogues peuvent s’embrasser et s’en aller retourner les bars du Vieux-Lille et de la rue Solférino en étant fiers de leur LOSC.

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