Publié le 24 Mar 2016 - 10:11
MAMPATIM- VIOL SUIVI DE GROSSESSE D’UNE ELEVE EN CLASSE DE 5e A KOLDA

Un père de famille risque 10 ans de prison 

 

Abdourahamane Diallo, mécanicien de profession, âgé de 38 ans et habitant à Mampatim, est dans de sales draps. Il a comparu hier devant la barre du tribunal de Grande instance de Kolda, pour viol suivi de grossesse sur une fillette de moins de 13 ans.

 

A Kolda, malgré les lourdes sanctions, les cas de viol se multiplient. Il ne se passe pas une semaine sans qu’un individu ne soit traduit devant les juridictions, pour ce délit. Le cas d’Abdourahamane Diallo, domicilié à Mampatim, est symptomatique de ce fléau. Hier, il a été traîné devant la barre du tribunal par une fillette de moins de 13 ans, élève en classe de 5e. Il a été jugé pour viol suivi de grossesse.

A la barre, la victime a déclaré qu’elle était partie regarder la télé chez son bourreau, le jour où elle a été violée. A un certain moment, Abdourahamane Diallo lui a demandé d’aller lui acheter de la cigarette. Cela s’est révélé être un stratagème. Puisqu’à son retour, lorsqu’elle s’est présentée pour lui remettre la monnaie, le prévenu a profité de son innocence et sa naïveté pour entretenir des rapports sexuels avec elle. Des confidences qui ont été balayées d’un revers de main par le prévenu.

M. Diallo a martelé qu’il n’est pas l’auteur de cette grossesse. Qu’il n’a jamais imaginé un jour faire l’amour avec la fille. Selon le prévenu, cette affaire est montée de toutes pièces pour gâcher sa carrière. Le procureur lui a demandé s’il était prêt à faire un test ADN. Le prévenu a répondu OUI. Ensuite, le maître des poursuites a voulu savoir s’il avait l’habitude d’envoyer la victime lui acheter de la cigarette. Abdourahamane Diallo a rétorqué : « Je fume de la cigarette mais je n’ai jamais envoyé la victime m’en acheter. » Disant cela, la fillette a aussitôt réagi, en soulignant que l’accusé l’envoyait souvent.

Malgré ce démenti, l’avocat du prévenu a demandé au tribunal de relaxer son client, parce qu’en son sens, il n’y a pas d’éléments probants pouvant retenir son client dans les liens de la détention. Il a martelé que les simples déclarations de la partie civile ne suffisent pas pour condamner ce père de famille âgé de 38 ans. Le procureur lui a demandé au tribunal d’appliquer la loi.

L’affaire est mise en délibéré pour le 30 mars prochain.

EMMANUEL BOUBA YANGA (KOLDA)

 

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