Publié le 9 Nov 2022 - 07:58

Masculinité positive

 

La deuxième consultation continentale des jeunes sur l'élimination des violences contre les femmes et les filles, en prélude à la 2e Conférence de l'Union africaine sur la masculinité positive, a eu lieu hier. Selon le ministre de la Femme, de la Famille et de la Protection des enfants qui préside la cérémonie, l'Agenda Afrique 2063, cadre stratégique pour le développement inclusif et durable du continent noir, adresse bien dans ses priorités la protection des femmes et des filles consacrée par les instruments juridiques relatifs aux droits humains, notamment la Déclaration universelle des Droits de l'homme et la Convention pour l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes.

Cette protection, selon Dr Fatou Diané Guèye, est reprise au niveau continental à travers l'Acte constitutif de l'Union africaine, le Protocole additionnel à la Charte africaine des Droits de l'homme et des peuples, relatif aux droits des femmes en Afrique (Protocole de Maputo) et la stratégie décennale de l'Union africaine pour l'égalité entre les hommes et les femmes, et l'autonomisation des femmes (2018-2028).

"C'est pour dire que nous disposons, en Afrique et dans nos États respectifs, d'un cadre juridique protecteur des femmes et des filles qui vient s'adosser à nos valeurs culturelles ancestrales qui accordent une place de choix à la femme et à la jeune fille, future épouse, mère et grand-mère. Cependant, la réalité quotidienne est encore marquée par des violences basées sur le genre avec des conséquences néfastes souvent dramatiques pour les femmes et les filles. Nous devons, alors, aujourd'hui plus que jamais, agir et réagir davantage pour éradiquer ces violences en Afrique, avec surtout l'implication des hommes, des jeunes garçons du continent que vous avez l'honneur de représenter ici à Dakar. Vous comprenez, dès lors, toute la pertinence et l'importance de cette consultation continentale", a souhaité le ministre.

...D’après elle, cette option du gouvernement n'a d'égale que leur confiance au capital humain de la jeunesse africaine, qui représentera 42 % de la population du continent en 2030, mais surtout leur espoir à bâtir, à partir de Dakar et avec l'Union africaine, une alliance stratégique avec les jeunes pour éradiquer les violences faites aux femmes et aux filles. Une telle alliance, lancée à partir de Dakar, va jeter, d'après elle, les bases d'une approche irréversible de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles.

"Cette consultation est donc la vôtre. Elle vous permet, au-delà de formuler des recommandations à présenter à la Conférence des chefs d'État de l'Union africaine (le 10 novembre au Cicad), d'élaborer un plan d'action continental des jeunes pour accompagner ce mouvement libérateur et protecteur des femmes et filles d'Afrique du joug de la violence. En le faisant, vous respectez votre charte, la Charte africaine de la jeunesse, notamment en ses articles 17 et 23 relatifs au rôle des jeunes dans la promotion de la paix et de la non-violence, et à la protection des filles et des jeunes femmes contre toutes formes de violence, de mutilations génitales, d'inceste, de viol, d'abus ou d'exploitation sexuelle, de trafic, de prostitution et de pornographie.

Ainsi, cette consultation est une opportunité pour dialoguer et échanger en vue de co-construire un modèle inclusif pour les jeunes et par les jeunes de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles", poursuit-elle. Le Sénégal se reconnait bien dans cette démarche protectrice pour avoir reconnu la violence comme un obstacle majeur à l'épanouissement de la femme et érigé l'égalité entre les sexes et l'autonomisation des femmes en objectifs prioritaires et transversales du Plan Sénégal émergent.

Également, il travaille à renforcer la prise en compte du genre dans les politiques publiques avec un accent particulier sur l'accès équitable aux services sociaux de base, aux opportunités d'emploi et de revenus grâce à un programme intensif d'infrastructures et d'équipements qui réduisent les distances à l'école, aux services de santé, aux points d'eau et à la source d'énergie.

 

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