‘’Boy Djinné n’est pas un Gambien’’

Le ministre de la justice Me Sidiki Kaba était hier l’invité des vendredis de Sup de Co. Il s’est prononcé sur les affaires Boy Djinné et Massata Diack.
Le ministre de la justice Me Sidiki Kaba est revenu hier sur l’affaire Boy Djinné qui crée beaucoup de suspicion. Il en a profité pour rétablir la vérité sur la nationalité du pensionnaire de la prison de Miles Two de Banjul. ‘’Boy Djinné n’est pas un Gambien. Ce n’est pas un djinn. C’est quelqu’un qui a bénéficié de complicité qui lui a permis de s’enfuir. Il ne se transforme pas en serpent. Il a de l’argent et il le donne. Et on va le combattre. L’enquête a donné des éléments et des sanctions seront prises’’, a soutenu le ministre, lors de son exposé sur le thème « Souveraineté et justice internationale ». Il était l’invité des vendredis de Sup de Co. La procédure d’extradition de Boy Djinné, a-t-il ajouté, est en cours. Me Sidiki Kaba promet de combattre la corruption dans la plus grande responsabilité. Selon le ministre, « l’affaire Boy Djinné est plus grave que celle Massata Diack ».
Interpellé sur le cas du fils de Lamine Diack, le Garde des Sceaux a souligné que ‘’tous les actes qui sont nécessaires seront faits’’. ‘’Le dossier se déroule en France. Nous n’avons que des commentaires. Ce qui est sûr et certain, c’est que nous n’avons pas encore le dossier. Mais j’affirme que Massata Diack est de nationalité sénégalaise. Si vous demandez à un Français d’extrader un Français, il ne le fera pas’’, déclare Me Kaba.
‘’La corruption gangrène notre société’’
Parlant du thème : « Souveraineté et justice Internationale », Me Sidiki Kaba a prévenu : ‘’Il ne faut pas qu’il y ait la corruption dans la justice. Le premier socle de la République, c’est l’égalité de tous les citoyens devant la loi’’. ‘’Nous avons le droit de veiller à ce que la justice soit rendue dans les meilleures conditions, de façon transparente. Qu’elle soit équitable.’’
Le ministre a tout aussi rappelé que la justice a deux volets : la répression et la réintégration qui est mal connue, à son avis. ‘’Si vous faites gage de bonne conduite, vous pouvez bénéficier d’une libération conditionnelle. 900 et quelques détenus en ont profité’’. D’ailleurs, dit-il, un centre de réinsertion sera inauguré, d’ici 10 jours, à Liberté 6.
AIDA DIENE