Publié le 5 Dec 2016 - 22:28
PAPA ABDOULAYE SECK SUR LE RIZ DE LA VALLEE

‘’Le riz local est d’une qualité supérieure à celle du riz importé’’

 

La qualité du riz local a fait débat, hier dans l’hémicycle, lors du vote du budget du ministère de l’Agriculture et de l’Equipement Rural. Papa Abdoulaye Seck a essayé de rassurer les parlementaires. Soutenant que le riz local est d’une qualité nettement supérieure et que sa valeur en protéine dépasse de 15% celle du riz importé. 

 

Des franges importantes de la population ne sont pas fan de la qualité du riz local. Un état de fait qui freine la progression de son écoulement sur le marché national. Ainsi, la question a été longuement débattue hier, lors du vote du projet de budget du ministère de l’Agriculture et de l’Equipement Rural. En effet, les députés ont fait part au ministre Papa Abdoulaye Seck de leurs inquiétudes, du fait des difficultés persistantes rencontrées par les riziers. Ils ont demandé au ministre de trouver des solutions pour éviter de compromettre les résultats. A cet effet, ils ont préconisé le lancement d’une campagne agressive de promotion du riz local pour sensibiliser les populations sur ses qualités indéniables avec l’implication directe des élus.

Prenant la parole, le ministre de l’Agriculture a soutenu que ceux qui dénigrent le riz local ne le connaissent certainement pas. ‘’A moins qu’ils ne le fassent que pour des raisons intéressées. Il s’agit notamment de commerçants qui n’ont d’autres intentions que d’écouler leurs propres marchandises. Mais, il y a un fait qui demeure. À ce jour, aucun argument technique ou scientifique n’a été présenté pour étayer des telles allégations’’, a-t-il souligné. En revanche, Papa Abdoulaye Seck, qui a baptisé le riz local ‘’moss doli’’, a indiqué qu’en plus d’être sain, ‘’le riz local est d’une qualité nettement supérieure. Sa valeur en protéine dépasse de 15% celle du riz importé.  C’est pourquoi nous avons estimé qu’il fallait lui attribuer ce nom, en sachant que quiconque y goûte sera tenté de le refaire, du fait de son bon goût. De plus, le riz importé est généralement stocké, pendant plusieurs années, avant d’être vendu et les produits qui sont utilisés pour sa conservation ne sont pas sans danger pour la santé’’, a-t-il défendu.

‘’On ne peut continuer à dépenser 200 milliards par an pour importer du riz’’

Le ministre a également précisé qu’il existe des variétés de riz parfumés produites localement, parmi lesquelles on peut citer, entre autres, le ‘’Sahel 177’’ et le ‘’Nerica 1’’. ‘’Le Sénégal a les atouts qu’il faut pour produire suffisamment de riz et réunit toutes les conditions pour aller à l’autosuffisance. Dans ces conditions, notre pays ne peut se permettre de ne pas exploiter cette opportunité et continuer à dépenser 200 milliards par an, pour importer du riz qu’il peut produire localement. Le gouvernement est donc résolument déterminé à inverser cette tendance. Notre pays a réalisé une production record de plus de 900 000 tonnes de riz, attestée par la Fao, le Cilss, le Pam et Fews Net’’, a-t-il précisé. Sur ce, les députés ont émis la nécessité de prendre toutes les dispositions utiles pour mettre en échec certains lobbies de commerçants, mus par des intérêts privés, qui s’évertuent à dénigrer le riz local, dans le seul but d’écouler leur propre marchandise.

Concernant l’aménagement des terres agricoles, Papa Abdoulaye Seck a signalé que chaque année, une enveloppe de 5 milliards est inscrite au budget pour réaliser 10 000 hectares de périmètres irrigués villageois (PIV). ‘’En faisant un cumul avec les réalisations des différents programmes intervenant dans ce domaine, on obtient en trois ans un potentiel de 47 400 hectares. On se situe à un niveau d’aménagement qui n’a jamais été atteint au Sénégal, sans compter les aménagements des bas-fonds et les travaux de désalinisation.’’

Le budget 2017 de son département a été arrêté à la somme de 176 363 867 400 F CFA contre 175 214 423 000 F CFA en 2016. Soit une hausse de 1 149 444 000 F CFA en valeur absolue et 0,66% en valeur relative. Cette hausse s’explique par ailleurs par la prise en compte du recrutement en cours de 400 agents par la Fonction Publique.

VIVIANE DIATTA

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