Publié le 13 Apr 2022 - 06:32
PME/BANQUES

Vers des alliances de succès ?

 

Le financement des Petites et Moyennes Entreprises (PME)  pose problème en Afrique. Les stratégies mises en œuvre  et les outils utilisés semblent aujourd'hui dépassés.

Il est grand temps pour nous citoyens du monde de réinventer une roue mondiale grippée, en dépoussiérant les certitudes eprouvantes d'une Science qui de plus en plus montre des signes  inquiétantes d'inéfficacité.

Supposons une entreprise africaine qui a une vingtaine d 'années d'expérience dans son cœur de métier, dont les actifs sont obsolètes, mais qui souhaite augmenter sa productivité afin d'obtenir de meilleurs rendements et d' offrir de meilleurs produits à sa clientèle. Elle vient voir son banquier en lui disant: j'ai un bon réseau de clients mais pas de contrats, je n'ai pas de garanties à offrir à part le nantissement du matériel dont je cherche le financement, mon capital social est faible.

Évidemment, elle a peu de chance d' accéder au financement. Et c'est une perte pour toute la collectivité vu que la consolidation de cette entreprise aurait pu permettre d' offrir plus de valeur ajoutée, de recettes fiscales, d'opportunité d' emplois,, bref de VALEUR à son environnement.

Une solution à laquelle nous pensons serait de valoriser désormais, l'expérience donc le savoir-faire et de l' inscrire désormais dans le bilan des entreprises en actif avec bien entendu une contrepartie au passif (fonds propres). Qu'est ce qui est en effet plus utile dans nos entreprises que le savoir-faire? Une telle réforme pourrait permettre de  régler en partie  cette épineuse problématique de la sous capitalisation de nos PME.

La seconde réforme que nous proposons a trait au déficit de confiance noté entre financiers et promoteurs lequel, explique fondamentalement du reste les réticences à financer la PME.

A côté des critères classiques inopérants de fonds propres, de ratios financiers peu pertinents et de garanties mais aussi  des prévisions hypothétiques de rentabilité et de remboursement qui deviennent de plus en plus aléatoires dans un monde d'extrême turbulence, ne devrions nous pas désormais nous orienter vers des ALLIANCES DE SUCCÈS? Ses principaux principes directeurs pourraient être les suivants:

1 abrogation de cette règle dont se prévalent souvent les banques pour refuser toute immixtion dans la formulation des projets et le conseil aux promoteurs prétextant que "demain ça peut se retourner contre nous". Au besoin, il faut compléter les contrats pour amener les promoteurs à s'engager à ne pas poursuivre le banquier pour avoir donné son opinion dans le cadre de ce nouveau pacte de succès;

2 travailler en synergie sur tout le cycle de projets. Aussi bien le banquier que le promoteur devraient se dire " c'est mon  projet";

3 amener les banques à prendre des prises de participation symboliques bien entendu minoritaires dans toute PME qu'elles accompagnent. j'invite les  Banques centrales à réfléchir sur la question.

4 utiliser les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC), particulièrement les plateformes digitales pour échanger en temps réel, anticiper, détecter très tôt les difficultés et procéder aux corrections nécessaires . Les caméras de surveillance devraient enfin être admises comme des outils de rétablissement de la confiance.

Magaye GAYE 

Economiste International 

 

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