L'UE casque 15 millions d’euros

Le département de Kaffrine a abrité, hier, une rencontre d'échanges sur un projet de relance de l’agriculture sénégalaise. Tambacounda, Kaolack, Fatick et Kaffrine bénéficient dudit projet financé à hauteur de 15 millions d'euros par l'Union européenne.
Afin de donner un nouveau souffle à l'agriculture sénégalaise, l'Union européenne a initié un projet qui vise à appuyer financièrement et techniquement les agriculteurs sénégalais. Ledit projet, selon le chef du Projet sécurité alimentaire et résilience des systèmes alimentaires au Sénégal, Bassirou Sarr, concerne les filières céréalières telles que le riz, le sorgho, le maïs, le mil et intervient dans les régions de Kaolack, Fatick, Tambacounda et Kaffrine. L’idée étant de renforcer les facteurs de production, à savoir l’engrais surtout organique et les semences en vue d'améliorer durablement la production et la productivité des paysans.
D’après M. Sarr, la particularité de ce projet réside dans le fait que celui-ci, en s’appuyant sur les organisations de producteurs, permettra à ces dernières de fournir des services de qualité afin d’obtenir de meilleures récoltes. Poursuivant, il explique qu’au regard des nombreuses difficultés auxquelles sont confrontés les producteurs pour leur formation, il est prévu de les accompagner pour une formation aux techniques agricoles.
Ce n'est pas tout, d’autant que l’appui concerne également les entreprises agroalimentaires. ‘’Leurs membres seront initiés à la transformation des produits alimentaires et à la recherche de marchés, car sans un portefeuille élargi et stable, leurs activités sont vouées à l'échec’’, a-t-il précisé. Et d’ajouter que le soutien sera aussi à travers des financements.
Dans ce sillage, le chef du projet soutient que ‘’plus de 110 entreprises ont été ciblées, dans les quatre régions concernées’’, a-t-il dit, mais également, M. Sarr souligne que pour une autonomisation des producteurs, y compris ceux qui s’activent dans les entreprises agroalimentaires, des associations d’épargne et de crédit seront mises en place en vue de renforcer leur résilience et d’améliorer leur niveau de production. Pour les régions concernées, 48 000 producteurs issus de 785 organisations de producteurs et 9 000 femmes appartenant à des organisations paysannes ont été ciblés.
Alioune Badara Diallo Kane