Publié le 8 Apr 2017 - 20:44
PRISE EN CHARGE DES 123 000 PERSONNES VIVANT AVEC LE DIABETE

Novo Nordisk au chevet du Sénégal 

 

D’ici 2040, le Sénégal atteindra plus de 300 000 diabétiques. Dans l’optique d’améliorer la prise en charge des 123 000 malades dénombrés en 2015, les autorités sanitaires comptent sur l’expertise de Novo Nordisk.

 

Selon les derniers chiffres de la Fédération internationale du diabète (FID), en 2015, le Sénégal comptait 123 000 diabétiques. Ce nombre devrait augmenter de 146%, d’ici 2040, et atteindre 300 000 personnes. Hier, le ministère de la Santé a noué un partenariat avec l’entreprise danoise de santé du nom de Novo Nordisk, pour atteindre les objectifs de développement durable en termes de prise en charge médicale des personnes qui souffrent du diabète. Il s’agit du programme ‘’Changing dibates in children) (CDIC) et ‘’Base of the pyramid’’ (BOP). Pour le premier nommé, il sera question d’établir plusieurs cliniques du diabète dans différentes régions du Sénégal, mais aussi de créer des centres de référence en 2017, dédiés à la prise en charge spécifique des patients diabétiques en dehors de Dakar, dans l’optique de décentraliser l’offre de soins.

La ville de Touba et la région de Kaolack seront les premières à être dotées des dits centres. Selon le document de presse remis hier, lors de la cérémonie de signature de mémorandum d’entente entre les deux entités, ces centres auront pour objectif de devenir des centres d’excellence dans le domaine de la prise en charge du diabète et de proposer une prise en charge complète du patient, y compris celle des complications liées à cette maladie. Le CDIC offre aussi aux enfants (0 à 18 ans) atteint de diabète de type 1, un accès gratuit aux soins du diabète et à l’insuline.

Le BOP vise à faciliter l’accès au soin du diabète pour les travailleurs à faibles revenus dans les pays en développement ou émergent. ‘’L’ambition est qu’au Sénégal, en 2020, plus de 200 000 enfants aient bénéficié du programme. Un appui spécifique sera également apporté à des structures de santé de plus petite taille situées dans les régions sélectionnées, afin d’optimiser le système de référence et améliorer la prise en charge. Ces deux projets s’inscrivent dans la stratégie globale de Novo Nordisk visant à soutenir les gouvernements des pays partenaires pour atteindre la cible liée aux maladies non transmissibles définies, dans le cadre des objectifs de développement durable des Nations unies’’, lit-on dans la note.

‘’Il faut une réflexion  profonde dans son organisation’’

Considérant la croissance comparative du diabète estimée à 146%, le vice-président région Afrique de Novo Nordisk soutient qu’il urge de renverser cette tendance, avec l’appui de tous les partenaires. ‘’Au Sénégal, sur 39% des personnes atteintes du diabète, 20% sont traités et 5% atteignent les objectifs thérapeutiques. 2,2% des adultes vivent avec un diabète. Ce tableau n’est pas habituel en Afrique. Encore une fois, il est tout à fait possible de changer cette situation. Il sera question d’améliorer l’infrastructure existante par la fourniture d’équipements pour établir des cliniques pour le traitement des enfants atteints de diabète de type 1. Nous allons aussi former les professionnels de la santé et des éducateurs en diabète dans le diagnostic et le traitement des enfants atteints du diabète de type 1’’, indique  Jean-Paul Digy. Qui précise que 2 centres de référence et 6 de prises en charge seront équipés par sa structure.

Le ministre de la Santé et de l’Action sociale a souligné que ce projet permettra de réfléchir à l’inclusion des enfants souffrant de diabète aux domaines d’activités, car étant des maladies socialement handicapantes avec leur lot d’absentéisme et de déperdition scolaire. ‘’Seule la conjonction des efforts soutenus entre le public et le privé pourra permettre une lutte contre le diabète. De la prévention au traitement, des moyens importants sont indispensables pour des résultats à long terme. Ce volet, par le coût des examens complémentaires au diagnostic et au suivi des maladies non transmissibles, par le coût élevé des médicaments à prendre à vie, par la fréquence des co-morbidité, par la cherté des traitements, des complications comme l’insuffisance rénale terminale, mérite une réflexion  profonde dans son organisation’’, déclare Pr Awa Marie Coll Seck.

LE DIABETE EN CHIFFRE

- 123 000 : le nombre de personnes souffrant du diabète au Sénégal

- 415 millions : le nombre de personnes qui vivent avec le diabète, en 2015

- 20 millions : le nombre d’Africains souffrant de diabète

- 60% : le pourcentage de personnes qui ne savent pas qu’elles souffrent du diabète

- 378 000 : le nombre de personnes décédées des causes liées au diabète (2015)

- 7 secondes : le temps où on compte un mort du diabète dans le monde

- 542 000 : le nombre d’enfants qui a ont le diabète de type 1

CHEIKH THIAM

 

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