Publié le 2 Feb 2013 - 18:30
RECHERCHE EN SCIENCES

Le Codesria, 40 ans de production du savoir

 

Le Conseil pour le développement de la recherche en sciences en Afrique (Codesria) fête ses 40 ans, ont fait savoir ses responsables hier, lors d'une conférence de presse au siège de l'institution à Dakar. Le coup a été marqué en présence des illustres fondateurs du centre de recherche, dont l’économiste Samir Amin, son premier Secrétaire exécutif, et l’historien Boubacar Barry.

 

‘’Il y a 40 ans que le Codesria a été créé, ici à Dakar, sur l’initiative de Samir Amin et d’autres universitaires africains. L’idée était simple. Nous sortions de la colonisation et il fallait créer, dans un contexte de pauvreté, de difficulté économique, pour permettre aux chercheurs africains de se pencher sur les questions de l’heure’’, rappelle le Secrétaire exécutif actuel, Ébrima Sall. Après sa création en 1973, se souvient Samir Amin, le Codesria était logé dans les locaux de l’IDEP - près l'Assemblée nationale - le temps de lui trouver un siège. Dès lors, le centre s’est engagé dans les activités de recherches avec la publication.

 

‘’La recherche était considérée comme axe fondamental du Codesria. La revue ''Afrique et Développement'' a été l’une des premières revues, puis il s’en est suivi 11 autres revues qui étaient régulièrement publiées de même que le Bulletin du Codesria. A part la publication, le Codesria s’investit beaucoup dans la formation de jeunes chercheurs’’, informe Ebrima Sall. Depuis 1988, souligne-t-il, le Codesria a mis en place un programme de soutien aux jeunes pour les projets de mémoires et de thèses. Selon l’historien Boubacar Barry, le Codesria doit sa réussite à la capitalisation de son personnel dirigé par un secrétaire exécutif, à la professionnalisation de ce secrétariat exécutif et au soutien des bailleurs de fonds.

 

Seul regret, le fait que la recherche soit reléguée au second plan dans les politiques gouvernementales africaines. ''La recherche n’est pas prise comme une priorité dans nos pays africains. Les budgets consacrés à la recherche sont insuffisantes'', déplore Ébrima Sall. Il s'y ajoute, dit-il, les difficultés d’ordre politique dans certains pays africains où il n’est pas facile d’exercer la recherche.

Pour célébrer ces 40 ans, il est prévu un grand colloque international à Dakar au mois de décembre prochain, ainsi que des tournées régionales pour rendre plus visible l’Institution.

 

 

 

 

AÏCHA WALY DOUMBIA

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