Publié le 7 Dec 2015 - 07:42
REDUCTION DU MANDAT PRESIDENTIEL

Les révélations de Jeune Afrique

 

En février 2012, à la veille du second tour de la présidentielle, le candidat Macky Sall s'engageait à réduire le mandat présidentiel de sept à cinq ans et d'appliquer cette mesure à son premier mandat s'il est élu président de la République. Cette promesse maintes fois réitérée depuis son élection lui a valu les hommages de la Maison Blanche et de l'Elysée.

Le magazine Jeune Afrique qui consacre une part belle à notre pays dans son dernier numéro paru ce dimanche, fait savoir que la gestion de ce dossier par Macky Sall est loin d'enthousiasmer au Sénégal où plusieurs camps ont des opinions différentes sur le sujet. Mais c'est surtout le camp présidentiel qui s'oppose à cette réforme voulue par Macky Sall qui a attiré l'attention de Jeune Afrique. Parmi plusieurs obstacles potentiels à cette réforme, J.A mentionne le calendrier et les incertitudes relatives aux contours du référendum.

Rappelant que la réduction de la durée du mandat présidentiel devrait être noyée dans ce référendum portant sur un paquet de changements institutionnels soumis aux Sénégalais en mai 2016, Jeune Afrique envisage un scénario assez intéressant sur un revirement possible de cette promesse de Macky Sall par un subterfuge sur le dos du Conseil constitutionnel. Il s'agirait, selon Jeune Afrique, de faire en sorte que le Conseil constitutionnel rejette la réduction de la durée du mandat présidentiel de sept à cinq ans.

S'appuyant sur les explications de certaines personnes dont le politologue Babacar Justin Ndiaye, Jeune Afrique fait savoir que Macky Sall étant tenu de consulter les "Cinq sages" avant de soumettre le référendum à son peuple, tout porte à croire que l'orthodoxie pourrait inspirer le Conseil constitutionnel à dire niet. L'argument majeur serait que Macky Sall a prêté serment sur la Constitution laquelle lui fixe un mandat d'une durée de sept ans. Et comme une nouvelle réforme ne saurait que modifier un mandat à venir et non celui en cours, Macky Sall garderait alors son fauteuil jusqu'en 2019.

Il s'agirait alors pour Macky Sall de maquiller un revirement qui lui serait trop préjudiciable si lui-même revenait ouvertement sur sa promesse, selon J.A. Un scénario que refuse d'envisager le rewmiste Thierno Bocoum dans J.A. Le camarade d'Idrissa Seck évoque une loi d'exception qui peut être rétroactive et rappelle que la position du Conseil constitutionnel n’est que purement consultative.

 

Section: 
DIALOGUE NATIONAL AU SÉNÉGAL : Refondation ou simple reconduction ?
LEVEE D’IMMUNITE PARLEMENTAIRE : Moustapha Diop et Salimata Diop dans l’étau de la reddition des comptes
VELLÉITÉS DE RÉFORMES SUR LA GOUVERNANCE FONCIÈRE : Le leader du parti And Nawlé exprime son opposition
LEVÉE DE L'IMMUNITÉ PARLEMENTAIRE L'Assemblée choisit ses “procureurs”
NIASS REMPLACÉ PAR MBAYE DIONE : L’AFP se régénère
LINGUÈRE - EL MALICK NDIAYE, PRESIDENT DE L’ASSEMBLEE NATIONALE : ‘’Nous espérons réaliser un très grand score lors des élections locales’’
Macky Sall
CONGRES DE L'ALLIANCE DEMOCRATIQUE PENCOO : Moussa Tine décline ses ambitions
DÉCISION CONSEIL CONSTITUTIONNEL : Le grand bluff de Pastef 
RELATIONS TUMULTUEUSES ENTRE BARTHELEMY DIAS ET KHALIFA SALL : Chronique d'une rupture politique annoncée
CYBERSÉCURITÉ DES ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES : SOS villages d'enfants mise sur la sensibilisation
SECRÉTARIAT EXÉCUTIF NATIONAL DU PS : Les socialistes entendent faire leur mue
REJET DE LA LOI INTERPRÉTATIVE DE L’AMNISTIE PAR LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL : Les réactions s’enchaînent
DÉBAT PUBLIC : TAS prêt à affronter Sonko
ÉTUDE SUR L'INÉGALITÉ DE GENRE : Le Sénégal affiche un taux de réduction de 68,4 %
RADIATION TIDJANE THIAM : Ouattara réveille les démons de la division
SAINT-LOUIS : GOUVERNANCE DES EAUX TRANSFRONTALIÈRES EN AFRIQUE : Une vingtaine d’étudiants de l’UGB formés sur l’hydrodiplomatie
THIERNO ALASSANE SALL SUR LA GESTION DU PAYS : ‘’Rien ne bouge…’’THIERNO ALASSANE SALL SUR LA GESTION DU PAYS : ‘’Rien ne bouge…’’
RAPPORT DE LA COUR DES COMPTES : L'APR revient à la charge
RAPPORT SUR LES FINANCES PUBLIQUES : La contre-offensive de l'APR