Publié le 8 Feb 2013 - 11:30
REVUE DE PRESSE SENEGAL

La politique prime sur les autres sujets

 

Les sujets politiques s'imposent de plus en plus aux quotidiens, en lien la plupart du temps avec la question des prochaines élections locales normalement prévues en mars 2014.

 

Direct Info revient sur le malaise supposé au sein de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar regroupant les partis membres de la majorité présidentielle. "Nécessité d'une redistribution des cartes", affiche le journal, évoquant une "guéguerre" entre ces deux parties.

 

Le journal signale ainsi que le parti Rewmi de l'ancien Premier ministre, Idrissa Seck, refuse la médiation que comptait entamer Landing Savané, pour accorder les positions de cette formation à celles de l'Alliance pour la République, le parti présidentiel.

 

"Le secrétaire général de l'APR sait pertinemment que cette situation n'est que le côté visible de l’iceberg. Bennoo Bokk Yaakaar n’est pas un parti politique, c’est une coalition. Ses leaders ont été (simplement) dans l’obligation de soutenir le candidat le mieux placé au premier tour de la (dernière) présidentielle" de février-mars, explique Direct Info

 

Cependant, ajoute la même publication, cela "ne veut nullement dire qu’ils vont jusqu’à la fin du mandat (de Macky Sall), continuer à se sacrifier et à sacrifier l’avenir de leur parti, en restant comptables d’un passif politique que traduit un malaise social".

 

"Ce sentiment de désamour, qui commence à vicier les relations entre (Rewmi et l’APR), risque de se propager aux autres formations alliées de la mouvance présidentielle", prédit par ailleurs le journal, en faisant remarquer cependant qu’au même moment, des responsables politiques tentent de trouver une solution de sortie de crise.

 

Même si rien ne semble gagné de ce point de vue, d'où la manchette du quotidien Walfadjri. "La médiation mort-née de Landing (Savané)", affiche ce quotidien pour dire que l'initiative de ce responsable politique "n'a pas trouvé écho favorable du côté de Idrissa Seck et de son camp".

 

Walfadjri souligne que la médiation offerte par Landing Savané visait à "éviter le divorce entre Rewmi et l'APR (ainsi qu'une) éventuelle implosion de Bennoo Bokk Yaakaar", regroupement de partis membres de la majorité présidentielle.

 

"Les Rewmistes rejettent la médiation, estimant qu'il n'y a pas de conflit entre les deux partis membres de la mouvance présidentielle", ajoute le journal, citant par exemple le député Thierno Bocoum. "Rewmi n'est en conflit avec personne. Macky Sall et Idrissa Seck communiquent toujours", assure ce responsable du parti de l'ancien Premier ministre.

 

Mais si l'on en croit L'Office, les difficultés pourraient venir d'ailleurs, à la faveur notamment des prochaines élections locales prévues normalement en mars prochain. "La menace socialiste", estime ce journal à sa Une, illustrant ce titre avec une photo du secrétaire général du Parti socialiste (PS) sénégalais, Ousmane Tanor Dieng.

 

De fait, L'Office se fait ainsi l'écho d'une sortie des jeunes Socialistes, mettant en garde la coalition Bennoo Bokk Yaakaar de la majorité présidentielle qui ont dénoncé, au cours d'un forum, "la loi sur la parité, qu'ils jugent aberrante".

 

Pendant ce temps, lors d'une rencontre au palais de la République, le président "Macky Sall somme ses Directeurs généraux d'occuper le terrain", en perspective de ces consultations électorales à venir, rapporte L'Observateur. "Qui perd sa localité, perd son poste", aurait dit le chef de l'Etat s'adressant à ces responsables, selon le quotidien du Groupe Futurs médias.

 

Le Quotidien fait lui état d'un "scandale" autour d'un marché de 72 millions de francs CFA du ministère de la Santé et de l'Action sociale. "C'est un marché de produits phytosanitaires d'une valeur de 71 millions de francs CFA, commandés par le ministère de la Santé et de l'Action sociale et livrés au Service national d'hygiène, qui a été substitué", renseigne-t-il.

 

"La somme en jeu est de 41 millions qui constituent la valeur des produits commandés. Mais jamais livrés", précise ensuite le journal du groupe Avenir Communication dont le titre se veut plutôt explicite."Le ministère de la Santé éclaboussé par des produits phytosanitaires".

 

"La bamboula au Port autonome de Dakar", rapporte également La Tribune, relayant les récriminations de cadres de cette structure contre leur Directeur général, Cheikh Kanté. Ils affirment que M. Kanté "gère la société de manière +cavalière avec des dépenses inutiles+" et "interpellent (à ce sujet) le président Macky Sall qui prône une +gouvernance vertueuse+"

 

Le Soleil annonce qu'un prix plafond de 20.000 francs CFA a été fixé pour le sac de farine de 50 kg, sur la base d'une décision du dernier Conseil des ministres, tenu la veille au palais de la République, sous la présidence du chef de l'Etat, Macky Sall.

 

"L'Etat coupe la poire en deux", souligne à cet effet Sud Quotidien. "Les meuniers avaient hissé le sac de farine à 20.600 francs CFA, les boulangers réclamaient un prix de 18.900 francs CFA. Mais le prix du sac de farine ne pourra plus désormais excéder 20.000 francs CFA. Ainsi en a décidé le Gouvernement de Abdoul Mbaye", rapporte le journal.

 

"La cloche sonne pour Habré", relève le quotidien Enquête, sur un tout autre sujet relatif à l'ouverture des Chambres africaines extraordinaires devant juger l'ancien président tchadien à Dakar. Pour ce faire, il est annoncé un budget de 6,5 milliards de francs CFA, selon ce journal.

 

"Le compte à rebours commence aujourd'hui pour l'ex-président tchadien, Hissène Habré. C'est aujourd'hui que les activités des Chambres africaines extraordinaires, au sein des juridictions sénégalaises, vont démarrer", signale Enquête.

 

''En exil au Sénégal depuis bientôt 23 ans, ajoute le même quotidien, l'ex-président tchadien est aujourd'hui inquiété, avec la mise en branle ce vendredi des Chambres africaines pour son jugement''.

 

 

 

aps

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