Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, avocat du continent à Séoul
La tribune du « Sommet Corée-Afrique 2024 », qui s’est tenu les 4 et 5 juin courant à Ilsang City et à Séoul, a servi de cadre au Président de la République islamique de Mauritanie et Président en exercice de l’Union africaine (Ua), accompagné d’une importante délégation, pour plaider l’élargissement de l’horizon de la coopération économique entre l’Afrique et la Corée du Sud. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, est convaincu que ce sommet permettra d’établir un partenariat approfondi, efficace et viable aux fins de construire ensemble un avenir fondé sur l’interdépendance et une croissance commune durable entre les deux parties.
Dans son discours prononcé lors de la séance d’ouverture du « Sommet Corée-Afrique 2024 » qui s’est ouvert ce mardi 4 juin 2024, le Président de l’Union africaine a décliné les grands axes pour promouvoir la coopération et l’intégration entre la Corée et l’Afrique et consolider les acquis pour relever les défis et atteindre de nombreux objectifs importants dans divers domaines qui sont au cœur de la mise en œuvre des programmes de l’Agenda 2063 de l’Afrique. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a d’abord salué la volonté du Président de la République de Corée, Yoon Suk-yeol, de « renforcer les relations entre l’Afrique et la Corée, et son désir sincère d’exprimer le renforcement de ces relations, afin d’y inclure tous les aspects d’un partenariat stratégique fort ». Selon lui, « les pays du continent africain partagent avec la Corée l’aspiration à construire et approfondir un partenariat fructueux dans les deux sens pour créer un développement durable, dans un cadre de respect mutuel ».
Sous ce rapport, le thème central retenu axé sur « « L’avenir que nous construisons ensemble, la croissance durable partagée et l’interdépendance », « n’est pas l’expression d’un simple espoir, mais renvoie en fait à une nécessité imposée par l’ampleur des défis auxquels notre monde est confronté aujourd’hui, et pour lesquels les objectifs de développement durable ont été établis, et sur la base desquels l’Union africaine (UA) a adopté l’Agenda 2063 ». Il a en outre rappelé que les relations d’amitié et de coopération de longue date entre l’Afrique et la République de Corée, certes encore en deçà du niveau espéré car ne dépassant pas 2% de notre commerce extérieur, ont connu un développement remarquable ces derniers temps ».
Cependant, « notre présence remarquable aujourd’hui reflète l’estime et la sincérité de la volonté des deux parties d’œuvrer pour matérialiser le sens de ce slogan en construisant et en développant un partenariat fructueux qui jettera les bases d’un avenir que nous construirons ensemble, fondé sur les avantages réciproques et la croissance durable dans un cadre de respect mutuel », a-t-il soutenu. Il dit compter sur ce sommet « pour faire un bond décisif dans le sens d’un relèvement de notre partenariat au plus haut niveau ». C’est ainsi qu’il a invité « les investisseurs gouvernementaux et privés coréens à explorer davantage le potentiel de notre riche continent et à accompagner nos tentatives sérieuses de localisation de l’industrie et de la technologie ». Avec « les vastes ressources naturelles du continent, son dynamisme démographique, les méga-programmes et projets de l’Agenda 2063, le système de gouvernance nettement amélioré et les progrès technologiques rapides et soutenus de la République de Corée, l’Afrique dispose de tous les atouts nécessaires pour y parvenir ».
Malamine CISSE