Pour faire face à la menace des matchs de football truqués, la Fédération internationale de football association (Fifa), Interpol et la zone A de l’Union des fédérations ouest-africaines (l’Ufoa/A) ont organisé un séminaire qui a débuté hier à Dakar sur le thème : ''L’intégrité dans le sport’’.
La corruption est aujourd’hui un danger réel dans le monde. Le sport en général, le football en particulier, en est menacé. Transformé en vrai business, le truquage des matchs de football est devenu monnaie courante dans les grands championnats. C’est contre un tel fléau que la Fifa, Interpol et Ufoa/A ont pris les devants en initiant depuis hier un séminaire de 2 jours (les 7 et 8 avril) à Dakar sur le thème : ''L’intégrité dans le sport’’. ''Personne n’est à l’abri. L’Afrique est sous la menace des matchs truqués’’, a fait remarqué le responsable de la sécurité à la Fifa, Nicolas Raudenski.
''Ce phénomène, dit-il, est en train de saper le jeu’’. Abondant dans le même sens, le ministre des Sports et de la Vie associative, Mbagnick Ndiaye, a déclaré que ''la triche, le dopage sont des maux extrêmement dangereux pour l’avenir du sport’’.
Pour le président de l’Ufoa/A, par ailleurs président de la Fédération sénégalaise de football (Fsf), Me Augustin Senghor, ''la victoire sans la vertu est la pire défaite en sport et au football, notamment’’. Les différents intervenants sont d’avis que la plupart des dirigeants du football africain ''n’ont pas pris la pleine mesure de la gravité du problème’’.
Juguler le fléau par ''l'assistance mutuelle''
À ce séminaire, les participants ont énuméré une série de solutions. Selon M. Raudenski, ''préserver un football africain robuste, c’est le faire également pour le football mondial’’. Pour arriver à ce résultat, la ''collaboration’’ est une des solutions. ''Il faut travailler en collaboration pour lutter contre le truquage des matchs. L’assistance mutuelle est la clé de la bataille’’, pense le responsable de la sécurité à l’instance dirigeante du football mondial.
''Nous devons être le fer de lance de la Fifa dans cette lutte en assurant la transmission à la base des vertus du sport dans les fédérations, les clubs’’, a plaidé le président de la Fsf. ''Le sport, c’est des valeurs d’équité, de démocratie et de fair-play. Il faut sensibiliser les gens, leur faire comprendre que ces maux sont un frein au développement du sport’’, a fait savoir le ministre.
Le phénomène est récurent en Italie où il est désigné sous le nom de ''Calcioscommesse’’. Le dernier scandale de ce genre avait éclaté le 19 septembre 2013 à Singapour.
LOUIS GEORGES DIATTA (STAGIAIRE)