Publié le 23 Apr 2016 - 11:09
THIAROYE - INHUMATION D’UN TALIBE SANS AUTORISATION

Le fossoyeur adjoint, un agent de santé et un marabout arrêtés

 

Trois personnes ont été arrêtées par les limiers du commissariat de Yeumbeul, dans le cadre de l’enquête liée à l’enterrement suspect d’un talibé décédé le 25 mars dernier. Il s’agit du marabout S. A. Touré, d’un agent de la santé et du conservateur adjoint A. Niang.

 

Un jeune talibé a été inhumé au cimetière municipal de Thiaroye, alors qu’aucun permis d’inhumation n’a été délivré par les autorités compétentes. Selon nos sources, l’enfant n’a pas rendu l’âme de mort naturelle, mais plutôt des suites de sévices corporels infligés par son maître coranique S. A. Touré. Cela s’est passé au quartier Aïnoumadi, à Benn Barack, dans la commune de Yeumbeul, le 25 mars dernier. Selon toujours les premiers éléments de l’enquête, le corps était en état de putréfaction très avancé lorsqu’il a été inhumé dans la plus grande discrétion. Car, le marabout a eu du mal à obtenir les papiers nécessaires à cette action. Ne voulant pas, selon toute vraisemblance, passer par les canaux officiels.

D’où l’arrestation d’un infirmier et du conservateur adjoint des cimetières de Thiaroye, un certain A. Niang, en plus du marabout S. F. Touré, par les hommes du Commissaire de Yeumbeul. Depuis hier, ils sont tous les trois en garde vue dans les locaux du commissariat pour les besoins de l’enquête. Plusieurs sources avancent que les mis en cause sont dans de sales draps. ‘’La question qu’on s’est posée est : pourquoi l’enfant, qui est mort à Benn Barack, a été enterré à Thiaroye ? Alors que les auteurs de cet enterrement ont dépassé deux cimetières (ceux de Yeumbeul et de Thiaroye Kao). Pourquoi l’ont-ils enterré, alors qu’il n’y a jamais eu de certificat de genre de mort ?  Qui a facilité l’inhumation ? Qui a fait quoi dans cette affaire ? Voilà autant de questions qui n’ont toujours pas eu de réponses. Et que sûrement l’enquête va élucider’’, souligne une source proche du dossier.

Une question cependant demeure : comment la police a-t-elle été mise au parfum de cette affaire qui date de près d’un mois ? Deux versions s’opposent ici. La première souligne qu’une tierce personne a alerté les services de police. La seconde évoque une plainte de la famille du défunt, pour élucider les circonstances de la mort de l’enfant. Nous y reviendrons.

CHEIKH THIAM

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