Publié le 22 Feb 2013 - 09:05
TRAITE ET TRAVAIL DANGEREUX DES ENFANTS

 500 000 enfants âgés de 5 à 17 ans sont concernés au Sénégal

Pour un bon traitement de l’information relative à la traite et au travail des enfants, notamment en ses pires formes, une trentaine de journalistes et professionnels de la communication des régions de Thiès, Dakar, Diourbel, Saint-Louis, Kaolack, Fatick et Louga sont depuis hier dans la capitale du Rail pour suivre une formation de deux jours.

 

500 000 enfants âgés de 5 à 17 ans sont astreints aux travaux dangereux, au Sénégal. Ce chiffre alarmant a poussé le ministère de la Justice, par le biais de la cellule nationale de lutte contre la traite des personnes (Cnltp), à organiser, avec l’appui de l’office des Nations-unies contre la drogue et le crime (Onudc) et du projet Bit/Aecid, une série de sessions de formation sur la traite des personnes à l’intention des professionnels des médias. ''La traite et le travail des enfants est un douloureux fait social et cette problématique est plus souvent traitée dans nos médias comme un banal fait divers qui frise, à la limite, le sensationnel’’. C'est la conviction de Fatimata Kane Sarr.

 

La coordonnatrice nationale du projet Bit/Aecid estime qu'il faut renforcer les capacités des professionnels de l’information et de la communication, en vue d’un bon traitement de l’information relative à la traite et au travail des enfants. ''Il s’agit d’un fléau qui a un soubassement très profond et des répercussions dramatiques qui peuvent hypothéquer toute une vie. Donc, il est nécessaire d’accompagner et de sensibiliser les journalistes, en mettant à leur disposition des outils qui leurs permettront de jouer leur partition dans la lutte contre ce fléau’’, ajoute-t-elle.

 

''Le Sénégal s’est doté d’un plan d’action national contre la traite sous toutes ses formes. Il a aussi intensifié ses efforts en matière de lutte contre la traite, en créant une structure multisectorielle ayant mandat de coordonner l’exécution du plan d’action national et d’autres opérations de lutte contre la traite’’, explique Moustapha Ka, représentant du ministre de la Justice. Mais souligne-t-il, ''la lutte contre la traite des personnes ne peut réussir sans une coordination de tous les efforts. Donc, il est important de n’omettre aucun des secteurs concernés de la société et de les associer aux efforts déployés pour le combattre. Et les médias ont un rôle de premier plan à jouer pour sensibiliser l’opinion publique'', assure-t-il.

 

NDÈYE FATOU NIANG

 

 

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