Publié le 14 May 2016 - 14:47
TROTTOIRS OCCUPES PAR LES MARCHANDS

Rond-point Liberté VI, un cauchemar pour piétons et automobilistes 

 

A Dakar, il n’est pas rare de voir des marchands tabliers ou ambulants se disputer les trottoirs avec les piétons. C’est le cas au Rond-point Liberté IV où la situation ne cesse d’empirer, du fait de l’arrivée de plus en plus massive de vendeurs à la sauvette et autres. Reportage.

 

‘’Non seulement ils nous empêchent de circuler, mais il y a aussi le fait que parmi les marchands ambulants figurent des malfaiteurs’’, déclare D. Ba. Le passant voit dans l’anarchie qui règne au niveau du rond-point de Liberté IV une négligence des autorités qui, selon lui, doivent prendre des mesures pour mettre fin aux occupations anarchiques. ‘’Nous sommes obligés de faire attention où nous mettons les pieds pour nous déplacer’’, rouspète une étudiante vêtue d’un uniforme de l’Université catholique de l’Afrique de l’ouest (UCAO).

Le rond-point Liberté VI est, par la force des choses, devenu un haut lieu du négoce et du petit commerce. Cela ne manque pas de créer des problèmes, car le lieu n’est pas dédié à cet effet. Entre piétons, marchands ambulants, tabliers et clients, la cohabitation devient donc de plus en plus difficile. Surtout que ce rond-point est le passage obligé de nombreuses lignes de bus Tata, de bus Dakar Dem Dikk, de cars rapides et ‘’Ndiaga Ndiaye’’ qui charrient leurs lots de passagers. A certaines heures de forte affluence, la situation y est apocalyptique. Pour ne rien arranger, les marchands d’articles ne cessent d’augmenter sur ce site réservé à la circulation. Ils se tiennent devant leurs étalages et mettent la musique à fond dans le seul but d’attirer l’attention des passants. 

De ce fait, les automobilistes sont fortement impactés. Le trottoir occupé par les marchands, les piétons marchent sur la chaussée obligeant les voitures à rouler au pas. Conséquence, on y assiste à des embouteillages monstres.

Impuissance des mairies

‘’90% d’entre eux ne payent pas de taxe, car ils ne remplissent pas les conditions leur permettant d’avoir une autorisation d’occuper la voie publique’’, renseigne Pape Samba Ndiaye, Responsable sécurité et voies publiques à la commune d’arrondissement de Dieuppeul. Il arrive que les agents de cette mairie saisissent les articles de ces marchands pour les obliger à se conformer aux normes. Mais ces derniers refusent de quitter les trottoirs, sous le prétexte qu’ils veulent gagnent leur vie. ‘’Notre mission consiste à libérer la chaussée et la voie publique pour une meilleure circulation des personnes’’, ajoute M. Ndiaye.

Conscient des difficultés engendrées par cette présence massive, El hadj Oumar Guèye, chef des services techniques de la commune de Grand Yoff, n’en témoigne pas moins son impuissance. ‘’Ils n’ont pas où aller. Nous ne les avons pas autorisés à s’installer sur ce site. Nous avons récemment procéder au déguerpissement de l’axe Patte d’Oie-Liberté 6. Mais la majeure partie de ces marchands ont migré vers le rond-point Liberté VI.

Un problème de moyens se pose pour assurer le suivi de ces opérations de déguerpissement’’, se défend-il. Il espère que le prolongement du Pont Sénégal 92 va leur permettre de régler ce problème. La commune de Grand Yoff ne perçoit aucune taxe de ces commerçants. Bien que la sécurité des gens soit une priorité, la commune refuse de financer le désengorgement du site. ‘’Nous comptons sur le projet de prolongement du pont qui est en cours’’, poursuit-il. 

Ainsi, la commune d’arrondissement de Grand Yoff n’envisage aucune action pour tenter de régler le problème. Et compte sur le prolongement de l’échangeur dont les travaux sont en cours. Par contre, celle de Dieuppeul essaye de contraindre les occupants à payer des taxes.

En attendant, piétons et automobilistes continuent à se disputer la chaussée, au grand bonheur des tabliers et marchands.

Amadou Ndour (stagiaire)

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