Publié le 26 Mar 2013 - 05:30
AGRICULTURE

 Une campagne sauvée, des efforts à faire

 

A l’arrivée de Macky Sall en avril 2012, rien n’avait été prévu pour la campagne agricole, accusent les nouvelles autorités. L’urgence était de sauver les meubles en attendant la suite. Cette suite, c’est un ensemble d’efforts à faire pour que l’agriculture reste le cœur de l’économie nationale grâce à une politique de modernisation basée sur l’efficacité.

 

Le président de la République Macky Sall avait fait du secteur de l’agriculture, à l’occasion de la campagne présidentielle de 2012, une priorité. Objectif : en faire ‘’un secteur moderne et suffisamment productif pour transformer le Sénégal et atteindre l’autosuffisance alimentaire’’. Quelques semaines après son élection, il doit faire face à l’insécurité alimentaire qui menaçait plus de 85 000 personnes au Sénégal. Mauvaise pluviométrie oblige, la crise alimentaire a gagné du terrain dans les zones rurales, mais en même temps, la campagne agricole est annoncée sous le signe de l’urgence.

 

Mais, pour faire vite, le 20 avril 2012, le gouvernement tient un conseil interministériel consacré à la préparation de ladite campagne agricole. Pour honorer ses engagements, l’Etat dégage alors une subvention de 34 milliards de F Cfa, pour l’acquisition de semences, d’engrais et de pesticides. Pour les autorités, l’année agricole es sauvée !

 

La campagne de commercialisation arachidière a été un test grandeur nature pour le chef de l’Etat par rapport à ses promesses. Premier coup : le prix du kilogramme d’arachide est fixé à 190 F Cfa, contre 165 F Cfa la campagne précédente. Deuxième coup : instruction est donnée afin que tous les paiements soient effectués au niveau des points de vente, une manière de lutter contre le système des bons impayés et d’autres pratiques spéculatives contre les producteurs. Cela donne une opération baptisée «Tek Teggi» (NDLR : paiement au comptant) lancé par le ministère de l’Agriculture et de l’Équipement rural.

 

Pour cette première campagne agricole de la première année présidentielle de Macky Sall, le président de l’Union nationale des jeunes producteurs agro-maraîchers en tire un bilan satisfaisant. ‘’Le gouvernement d’Abdoul Mbaye a posé les premiers jalons de ce que doit être l’agriculture pour notre pays’’, affirme El hadj Fallou Diop. ‘’Au moins, les nouvelles autorités sont-elles conscientes que le secteur phare de l’économie nationale doit rester l’agriculture.’’ A côté de la hausse du budget alloué à l’agriculture, ajoute-t-il, ‘’jamais le prix de l’arachide n’a été aussi rémunérateur’’.

 

Toutefois, avertit El hadj Fallou Diop, il ne faut pas s’emballer trop vite. C’est à l’aune de la prochaine campagne agricole que le chef de l’Etat et son gouvernement seront jugés par les Sénégalais, et par les acteurs du monde rural. Rappelant au passage que ‘’la filière arachidière ne constitue pas à elle seule le secteur de l’agriculture’’, le président Diop en appelle à résoudre la question de l’autosuffisance alimentaire. Pour cela, il faut appuyer les autres filières, investir dans la maîtrise de l’eau et la modernisation du matériel agricole. ‘’Il est indispensable de mettre en place un dispositif de veille, de créer des cadres de concertations avec le monde rural et de discuter avec les vrais acteurs car beaucoup de gens disent être du monde rural alors qu’ils ne le sont pas’’, recommande-t-il.

 

Cette vision globale de l’agriculture qui intègre pêche, élevage et d’autres activités dans le monde rural peut aider à la promotion de l’auto emploi chez les jeunes, pour combattre un autre fléau dans notre pays, le chômage, assure le président national des jeunes producteurs agro-maraîchers.

 

ALIOU NGAMBY NDIAYE

 

 

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