Publié le 29 Jul 2013 - 18:20
PRESIDENTIELLE MALIENNE

 Des résultats mardi

 

Le dépouillement des bulletins a débuté lundi au Mali, au lendemain d'un scrutin présidentiel censé rétablir une certaine stabilité après 16 mois de crise politique et militaire et marqué par une participation importante. Les observateurs n'ont pas signalé d'incidents majeurs. Les résultats provisoires sont attendus mardi. Un second tour aura lieu le 11 août si aucun candidat ne passe la barre de 50 % des voix.

Avec cette élection, le Mali espère tourner la page du coup d'État de mars 2012 et de l'occupation du nord du pays par les islamistes radicaux, qui a pris fin avec l'intervention de l'armée française en janvier.

 

Une élection importante pour Paris

 

Des milliers de soldats français et africains ont rétabli l'intégrité territoriale du pays et une mission de maintien de la paix des Nations unies, la MINUSMA, forte de 12 600 hommes, est en cours de déploiement pour stabiliser le pays. Une élection réussie constituerait une nouvelle étape de son redressement.

La France espère retirer une bonne partie de ses quelque 3000 hommes sur place d'ici la fin de l'année. Les pays donateurs ont promis plus de 3 milliards d'euros d'aide à la reconstruction après l'élection.

Dans un communiqué diffusé par l'Élysée, François Hollande a salué « le bon déroulement du scrutin présidentiel malien, marqué par une mobilisation importante et une absence d'incident majeur, selon les premières observations de la mission de l'Union européenne ».

Après quelques retards, les 6,8 millions d'électeurs maliens se sont pressés dans les 21 000 bureaux de vote gardés par des soldats maliens ou français ou par des Casques bleus. Vingt-sept candidats étaient en lice dont deux anciens premiers ministres, parmi les favoris, Ibrahim Boubacar Keita et Modibo Sidibé.

« Les gens sont motivés cette fois, parce que la crise a duré trop longtemps », a déclaré Lamissa Coulibaly, un enseignant. « J'ai travaillé sur huit élections et je n'ai jamais vu un tel niveau de participation », a commenté Mahamar Maiga, employé au dépouillement des bulletins.

Le réseau APEM, constitué par 2100 observateurs maliens, a déclaré que la plupart des bureaux de vote avaient ouvert à l'heure et que la participation était élevée. La plupart des bureaux visités par les journalistes de Reuters à Bamako ont fait état d'une participation de 55 % à 65 %. La participation à Tombouctou dépassait 50 %. Le taux de participation dans une élection présidentielle au Mali n'a jamais dépassé jusqu'ici 40 %. Seulement 25 % des électeurs inscrits de Bamako ont pris part au dernier scrutin présidentiel en 2007.

À Tombouctou, occupée l'an dernier par les rebelles liés à Al-Qaïda, de nombreux électeurs sont allés voter malgré la menace d'attentats djihadistes. « On a encore peur, mais on est fier d'être malien et de risquer notre sécurité pour voter », a déclaré Maty Balkissa Touré, un habitant de la ville.

Le nouveau président devra négocier la paix avec les séparatistes touaregs, qui ont accepté un cessez-le-feu dans leur bastion de Kidal pour la bonne tenue du scrutin, deux semaines après la levée de l'état d'urgence.

RADIO CANADA

 

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