Publié le 30 Aug 2016 - 13:40
LUTTE CONTRE LE TERRORISME EN AFRIQUE

Le Codesria prône la mutualisation des efforts 

 

Le Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (Codesria), en prélude à sa rencontre prévue en septembre prochain au Mali sur ‘’Les régimes de sécurité en Afrique’’, s’est engagé dans la croisade contre les terroristes. Ainsi, pour faire face à ces djihadistes, le groupe de réflexion plaide pour la mutualisation des forces des différents acteurs. 

 

Le Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (Codesria) donne des pistes dans la guerre contre les terroristes. Hier à Dakar, dans le cadre de son colloque international prévu au Mali sur ‘’Les régimes de sécurité en Afrique’’, ladite structure a fait état des défis du monde contemporain, notamment africain. Il s’agit, entre autres, de la violence dans les lieux sacrés, les places publiques, l’environnement, la sécurité alimentaire, etc.

Le secrétaire exécutif du Codesria de faire observer : ‘’Nous avons mené des recherches sur ces questions. Et la réflexion continue parce que le terrorisme est un phénomène complexe qui évolue. Les décideurs politiques, les Etats africains, les partenaires au développement, la société civile, bref tout le monde est interpellé. Ils doivent mutualiser leurs forces dans cette lutte contre les terroristes’’. Selon Ebrahima Sall, ces mouvements utilisent des moyens sophistiqués.

‘’Des jeunes sont utilisés par Boko Haram’’

Le Dr. Bakary Sambe a, quant à lui, mentionné que la militarisation à outrance du continent ne règle pas le problème lié au terrorisme. Ainsi, pour l’enseignant-chercheur au Centre d'étude des religions (Cer) de l'Université Gaston Berger de Saint-Louis, les interventions militaires répétitives en Afrique alimentent le discours djihadiste, de même que la propagande des dits mouvements. ‘’Ils ont une nouvelle stratégie qui consiste à utiliser tous les conflits locaux qu’ils parasitent. Ils attirent les armées occidentales dans l’intervention qui, avec ses bavures, cause encore plus de frustrations. Et les solutions militaires ne sont pas suffisantes.

De ce point de vue, il faudra utiliser les ressources culturelles africaines endogènes pour favoriser les règlements  pacifiques de ces conflits’’, préconise M. Sambe. A ses yeux, les jeunes sont des victimes dans le combat des terroristes. Ceci, explique-t-il, à cause du chômage, de la marginalisation, du déficit d’éducation. ‘’Aussi deviennent-ils des acteurs utilisés par des mouvements comme Boko Haram dans le bassin du Lac Tchad. Il faudrait donc un accompagnement de l’Etat, de la société civile, des organisations internationales, mais surtout des familles et des chefs religieux’’, a-il-soufflé.

Ebrahima Sall et ses camarades ont porté leur choix sur Bamako parce que, détaillent-ils, le Mali se trouve être l’un des pays qui a été frappé par des groupes terroristes. Ces derniers avaient occupé le patrimoine de ce pays. A cette occasion, il y avait la ‘’fameuse’’ intervention des partenaires de l’Afrique au développement, mais également de la Cedeao. Selon eux, le conflit malien est en partie lié à la déstabilisation de la Libye.

BAKARY SAMBE SUR LA DOUBLE NATIONALITE

‘’Ce débat relève de stratégies politiciennes’’ 

En marge de la préparation du colloque du Codesria qui va se tenir au Mali en septembre prochain, Bakary Sambe a déploré hier, à Dakar, la polémique sur la double nationalité des candidats à l’élection présidentielle au Sénégal. ‘’Ce débat n’a pas de sens. Il relève de stratégies politiciennes qui risquent de nous mener vers des conflits. On parle d’universalisme dans le pays de Senghor.

Aujourd’hui, avec la mondialisation, parler de nationalité, c’est faire hors sujet’’, regrette l’Enseignant-chercheur au Centre d'étude des religions (Cer) de l'Université Gaston Berger de Saint-Louis. M. Sambe de résumer la ‘’véritable’’ préoccupation des Sénégalais en ces termes : chômage des jeunes, grève répétée dans le système éducatif, université en panne…

 PAPE NOUHA SOUANE

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