Publié le 21 Jan 2019 - 18:29
TRANSFORMATION ECONOMIQUE DE 12 PAYS AFRICAINS

Le Réseau africain des Delivery units lancé à Dakar

 

Regroupant douze pays, le Réseau africain des Delivery units a été lancé samedi, au Centre international de conférence Abdou Diouf (Cicad), lors de la clôture de la 3ème Conférence internationale sur l’émergence de l’Afrique (Ciea). L’objectif est, selon les initiateurs, d’accompagner les dynamiques d’émergence à travers le continent.

 

Créé par les autorités du Bénin, de la Gambie, du Ghana, de la Guinée, du Kenya, du Libéria, de Madagascar, de la Malaisie, du Maroc, du Nigéria, du Togo et du Sénégal, le Réseau africain des Delivery units a été officiellement lancé, lors du dernier jour de la 3ème édition de la Conférence internationale sur l’émergence de l’Africaine (Ciea) tenue du 17 au 19 janvier. Selon le Directeur du Bureau opérationnel de Suivi (Bos) du Plan Sénégal émergent (Pse), Ibrahima Wade, l’institution est passée au plus haut niveau institutionnel pour accompagner les dynamiques d’émergence en Afrique. ‘’La 3ème édition de la Conférence internationale sur l’émergence de l’Afrique a permis d’approfondir cette réflexion et de proposer aux pays initiateurs des plans d’émergence des solutions pratiques pour un renforcement de la participation du secteur privé soutenu par de solides partenariats avec l’Etat pour une croissance forte, résiliente, inclusive, etc.’’, a expliqué le Directeur du Bos.

En effet, selon M. Wade, les résultats apporteront une ‘’solution concrète’’ à la question sur la garantie d’une mise en œuvre effective des plans d’émergence en Afrique. En réalité, ce réseau est une plateforme d’échanges d’expériences en matière de meilleur pilotage des plans de transformation économique. Mais, un cadre de collaboration formel pour user des meilleures pratiques, faciliter les partenariats en matière de renforcement de capacité et permettre une cohérence dans l’orientation des politiques et programmes de développement des pays membres. Dans cette perspective, le Réseau africain des Delivery units ambitionne une publication périodique des résultats et des réflexions sur les solutions innovantes mises en œuvre dans le cadre de la transformation économique en Afrique.

D’ailleurs, dans le second semestre de l’année 2019, le réseau publiera un document synthétisant l’essence des travaux de la Ciea 3. Il tiendra sa prochaine rencontre dans le 3ème trimestre de l’année 2019 à Nairobi, pour ensemble adapter une feuille de route détaillée et mettre en place des instances nécessaires.

Recommandations

Cependant, il convient de noter qu’à l’issue de la 3ème édition de la Ciea, le Comité scientifique a formulé des recommandations à l’endroit des Etats et du secteur privé du continent. Ainsi, les Etats ont été appelés à mettre en place les conditions de stabilité politique, institutionnelle et sécuritaire pour bâtir une vision partagée et à long terme. Mais, aussi de maintenir les efforts en matière de réformes de l’environnement des affaires, de réalisation d’infrastructures de soutien à la production et de connexion aux marchés, ainsi que la formation, afin de garantir l’employabilité des jeunes. Et enfin, d’accorder une attention particulière aux réformes fiscales en vue d’une mobilisation de ressources internes et de favoriser l’avènement de champions nationaux, tout en développant les échanges intra-africains, à travers l’accès à des marchés élargis.

En l’endroit du secteur privé, il est appelé à s’inscrire dans une dynamique de long terme et d’exploiter les opportunités par les partenariats publics-privés. Par ailleurs, il doit veiller à jouer son rôle ‘’pleinement’’ dans le processus de valorisation des produits agricoles par la transformation de ressources naturelles. Ceci, en plus de l’importance qu’il y a dans la mise en œuvre d’initiatives permettant le développement de la productivité du travail, ainsi que l’inclusion sociale. Dans le cadre de la pérennisation de la Ciea, le Comité appelle le secteur privé et les Etats à travailler main dans la main afin d’en faire une plateforme d’échanges, de partage d’expériences afin de garantir la réalisation de leur ambition d’émergence.

Toutefois, le Premier ministre sénégalais, Mahammed Boun Abdoulah Dionne, a indiqué qu’au-delà des grandes conférences, il faut que les Etats africains et le secteur privé puissent se mobiliser pour aller de l’avant. ‘’Le secteur privé national et africain doit relever le défi de l’entreprenariat industriel. C’est bien de se mettre sur l’import-export pour gagner de l’argent, les services aussi c’est bien, mais, il faut aussi des acteurs de l’industrie. Et ça, ce n’est pas l’Etat, c’est le rôle du secteur privé. On a les potentiels, une classe moyenne qui a un pouvoir d’achat’’, a-t-il dit. Selon le Pm, le chef de l’Etat, dans le cadre du Plan Sénégal émergent (Pse), a ‘’beaucoup fait’’, avec les parcs industriels, le plan d’actions prioritaires, etc. ‘’Maintenant, c’est au secteur privé de prendre le relais. Parce qu’on ne peut pas continuer tout seul à faire les autoroutes. Il faut que le privé puisse faire des concessions, de prendre des risques et d’investir. Il nous faut dans l’infrastructure avoir une dose du secteur privé’’, a préconisé Boun Abdallah Dionne. 

Il faut noter que la 4ème édition de la Ciea se tiendra en mars 2021 en Côte d’Ivoire pour la 3ème fois et offrira l’occasion pour les acteurs de faire l’évaluation de cette initiative. Ainsi, un secrétariat exécutif a été nommé afin de dresser une feuille de route de la Ciea.

MARIAMA DIEME

 

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