Publié le 15 Mar 2019 - 21:17
CONDAMNES POUR ABUS DE BIENS A SORUBATIC

Palla Mbengue et son grand frère doivent rembourser 170 millions de F Cfa 

 

El Hadj Falla Mbengue dit ‘’Palla’’ et son frère El Hadj Djibril Mbengue ont été reconnus coupables dans l’affaire d’abus sociaux les opposant à leurs associés de la Société rufisquoise et bargnoise de transport, d’industrie et de commerce (Sorubatic). Ils ont été condamnés à 1 an assorti du sursis.

 

Un an assorti du sursis. C’est la peine que le tribunal correctionnel de Dakar a infligée, hier, à El Hadj Falla Mbengue dit ‘’Palla’’ et son frère grand El Hadj Djibril Mbengue. Les deux frangins sont reconnus coupables dans l'affaire d'abus de biens sociaux les opposant à la Société rufisquoise et bargnoise de transport, d’industrie et de commerce (Sorubatic) dont ils sont membres. Pour le préjudice, ils doivent rembourser la somme de 170 millions de F Cfa. Me Mbaye Sall, conseil de la société, réclamait la somme de 700 millions de francs Cfa au titre de dommages et intérêts. 

Dans cette affaire, les prévenus sont accusés par leurs associés d’avoir usé de manœuvres pour récupérer, chez les services fiscaux, deux certificats de détaxe d’un montant de 173 millions 942 mille 398 F Cfa, suite au remboursement d’un crédit Tva d’une valeur de 17 millions 89 mille 535 F Cfa. Le pot aux roses a été découvert, lors d’une assemblée générale de la Sorubatic tenue en septembre 2010. Arrêté un an plus tard, le promoteur avait été mis en liberté provisoire, après son inculpation par le juge du 3e cabinet d’instruction.

Attraits à la barre le 25 janvier dernier, après plusieurs renvois, l'éphémère promoteur de lutte et son grand frère ont, face aux juges, continué à se renvoyer la balle, comme ils l'ont fait durant l'instruction. El Hadj Djibril Mbengue a réaffirmé avoir retiré l’un des deux documents avant de le remettre à El Hadj Palla Mbengue. Mais ce dernier a soutenu que sa signature a été imitée par son grand frère qui a dû se servir du cachet de la société. "Je suis président, mais je n'ai jamais géré. C’est une fonction que j'avais confiée à mon frère en qui j'avais une confiance aveugle", déclarait Palla Mbengue, niant catégoriquement les retraits.

Les frères se renvoient la balle

Son frangin a pris son contre-pied, en réitérant n’avoir récupéré que l’une des deux restitutions d'un montant de 66 millions de F Cfa. Mais, selon Palla Mbengue, c'est son frère qui a emmené sa pièce aux impôts et domaines. Ce qu’El Hadj Djibril Mbengue a contesté en rétorquant que son frère et les autres associés se sont ligués pour l'enfoncer. Les deux témoins ont tenu des versions différentes.  Si le colonel Mbengue a pointé du doigt Djibril, Babacar Diop a fait porter le chapeau à Palla Mbengue, en soutenant que ce dernier avait même reconnu avoir fait les deux retraits litigieux et avait confié avoir utilisé l'argent à des fins personnelles. Mais le promoteur l’a nié en bloc, prétextant que c'était pour protéger son frère.

D’ailleurs, il était ressorti des déclarations des témoins qu'un procès-verbal de médiation avait été signé par Palla Mbengue, lorsque le juge d'instruction lui avait décerné un mandat d'arrêt dans le cadre de la procédure. A ce propos, le témoin Babacar Diop avait laissé entendre que le gérant lui avait suggéré de convoquer une assemblée générale en vue de verser 10 millions de F Cfa. Le vieux révélait lui avoir rétorqué que le montant était dérisoire. Sur ce, Palla Mbengue a consenti à verser 20 millions, avant de proposer de rembourser le reste, selon un moratoire de 5 millions par mois.

Autant de preuves qui ont fait que les prévenus n’ont pas réussi à convaincre les juges de leur innocence. Surtout El Hadj Dibril Mbengue contre qui les faits de complicité d’abus sociaux ont été requalifiés en abus de biens sociaux.

FATOU SY

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