Publié le 10 Jan 2022 - 20:16
LOCALES À RUFISQUE

Seydou Diouf, l’héritier de Mbaye Jacques Diop

 

‘’Rendre à Rufisque sa fierté et sa dignité’’. Tel est le vœu fort du député Seydou Diouf, continuateur de l’œuvre de l’ancien maire Mbaye Jacques Diop. Brillant parlementaire, le président et candidat du Parti pour le progrès et la citoyenneté est un politique aguerri, qui connait très bien les réalités politiques de la vieille ville.

 

C’est un Seydou Diouf d’attaque, qui a lancé sa campagne pour la conquête de la ville de Rufisque, samedi dernier, dans son fief, à Diamaguene où se trouve sa maison familiale. L’homme n’est plus à présenter aux Rufisquois et un peu partout au Sénégal. Connu comme un brillant parlementaire, dont les prises de parole à l’Assemblée nationale ne laissent généralement personne indifférent, Seydou Diouf est aujourd’hui le dépositaire du legs de Me Mbaye Jacques Diop, Maire de Rufisque de 1987 à 2002, décédé depuis 2016. C’est d’ailleurs sous la bannière du Parti pour le progrès et la citoyenneté (PPC) fondé par l’ancien président du Conseil de la République pour les affaires économiques et sociales, qu’il ira à l’assaut des électeurs, le 23 janvier prochain.

Face à ses militants, il assume ce lourd héritage pour légitimer sa candidature à la ville et étale ses ambitions. ‘’La gestion municipale, tonne-t-il, j’en ai été pendant longtemps un disciple, avant d’aspirer aujourd’hui d’en devenir un maitre. Nous avons été disciple derrière un grand homme ; un digne fils de la ville qui a consenti toute sa vie à Rufisque ; un grand homme qui a toujours préféré la voix des Rufisquois à la nomination de quelque gouvernement que ce soit. Je parle bien sûr de Me Mbaye Jacques Diop. C’est lui qui nous a mis le pied à l’étrier ; il nous a montré la voie à suivre pour être au service de notre ville et de nos populations. Une ville que nous chérissons, parce que c’est ce que nous avons de plus cher’’.

Après avoir assumé sa part de l’héritage de Me Mbaye Jacques Diop, Seydou Diouf est largement revenu sur son combat. En bon disciple du dinosaure, il ne s’est pas non plus empêché d’égratigner quelques-uns de ses adversaires directs. En se gardant toutefois de les nommer. L’expert en décentralisation déclare : ‘’J’ai entendu un des candidats, et c’est un membre du gouvernement, dire que la ville n’a pas pour vocation de financer des femmes. Je lui dis que la ville a une vocation générale de compétence, qui veut dire que chaque fois que les populations sont dans un besoin, la ville doit être à leurs côtés. Quand vous allez à Dakar, des maires comme Mamadou Diop et Pape Diop avaient mis en place le crédit municipal pour financer les femmes et les jeunes. Il faut donc méconnaitre la réalité de la gestion municipale pour avancer de tels propos. Mon ambition, c’est que ces financements soient des financements accompagnés à d’autres organisations. En plus, il ne s’agira pas simplement de les donner, nous allons œuvrer pour qu’il y ait d’abord une bonne organisation des femmes et des jeunes. Ainsi, la ville viendra les soutenir efficacement.’’ 

Président de la Commission des finances de l’Assemblée nationale, ancien président de la Commission des lois, M. Diouf ne compte pas lésiner sur les moyens pour donner corps à son rêve rufisquois. Il s’agira, selon lui, de rendre aux habitants de la vieille ville leur dignité et leur fierté. ‘’Le combat que nous menons, plaide-t-il, c’est un combat pour Rufisque. Nous ne menons pas un combat pour mettre Rufisque dans un camp ou dans un autre ; nous menons un combat pour que Rufisque puisse mobiliser ses fils et ses filles, pour qu’ensemble, nous puissions contribuer au développement de notre ville et soulager les souffrances de nos populations. C’est ce pour quoi nous nous battons. La liste gagnante que nous proposons est une liste qui veut rendre aux Rufisquois leur dignité et leur fierté, pour qu’ensemble nous changions le visage de notre ville’’. 

Plus jamais, pense le député Seydou Diouf, un fils de Rufisque ne doit avoir peur de revendiquer sa fierté de naitre dans cette ville, parce qu’elle est sale, mal éclairée, avec des écoles délabrées et des hôpitaux peu performants. Et d’ajouter : ‘’Les problèmes sont nombreux à Rufisque et il est temps de les prendre en charge à travers une équipe compétente et dynamique que nous proposons. Aujourd’hui, il y a beaucoup de quartiers qui deviennent inaccessibles en période d’hivernage ; il y a également les problèmes d’assainissements et l’insalubrité. Il est temps de se mobiliser pour changer le visage de notre ville. Voilà notre combat de tous les jours.’’

Dans la même veine, il annonce une prise en charge scolaire des enfants, un accompagnement des étudiants qui sont dans les autres régions, la subvention du transport pour les étudiants rufisquois à Dakar, entre autres, s’il est élu.

Mais l’un des points d’orgue du programme de Diouf, c’est l’embellissement et l’assainissement de la ville de Mame Coumba Lamb. ‘’Rufisque est la seule ville au Sénégal à avoir une entrée et une sortie de ville. Nous devons pouvoir aménager tout ce boulevard qui va de Djouti ba à Bata, afin que les Rufisquois puissent s’y retrouver et se divertir. Il n’est pas normal que les Rufisquois se rendent dans d’autres localités pour voir des feux d’artifice pendant les fêtes de fin d’année, par exemple. Partout, les maires dégagent des moyens pour offrir à leurs populations un spectacle, sauf à Rufisque.  Ce n’est pas normal’’, peste M. Diouf qui promet également d’accorder plus d’importance aux politiques culturelles et sportives, sans oublier la construction de la voierie.

MOR AMAR

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