Publié le 16 Jul 2025 - 23:56
Collecte Dello Ndioukeul

Le Camis tire sur un partage inéquitable des fonds

 

Le collectif des anciens militaires invalides du Sénégal (Camis) est monté au créneau ce mardi. Pour cause, la dénonciation de la gestion des fonds issus de l'initiative Dello Ndioukeul lancée par le chef d'état major général des armées (Cemga).

 

Les militaires invalides ne sont pas contents de la tournure qu'à finalement pris le Dello Ndioukeul initié par le chef d'état-major général des armées. Ces soldats dénoncent notamment le partage inéquitable des 600 millions récoltés lors de la quête auprès des populations sénégalaises. “Le Dello Ndioukeul partait d'une bonne initiative. Mais dans la dernière ligne droite, tout est parti en cacahuètes. Le partage n'a pas été équitable, seuls les grands blessés ont été pris en compte. Or ces différentes cotisations des Sénégalais sont destinées à tous les anciens militaires invalides. C'est ainsi que nous invitons le Cemga à revoir ces calculs pour que chaque ancien soldat reçoive son dû”, souligne le coordonnateur du Camis, Koutaye Fall.

Il fustige le caractère unilatéral des décisions qui ont abouti à l'octroi “d'un million de francs CFA par grand blessé”. Dans ses propos, le soldat regrette que le Cemga ait coupé court à toute tentative de poser un dialogue. “On a invité les différentes parties prenantes à s'asseoir autour d'une table, mais nos interlocuteurs ne nous ont pas ouvert leurs portes. Nous interpellons encore une fois le chef suprême des armées, son excellence Bassirou Diomaye Diakhar Faye pour qu'il trouve une issue heureuse à cette situation. Si d'ici mardi rien n'est fait, la méthode douce ne sera plus utilisée”. 

Le Camis a également saisi cette occasion afin vulgariser une de leurs doléances inhérente à la santé. En effet, les invalides militaires appellent à la réouverture de leur pharmacie fermée depuis plus d'une année maintenant. Mieux encore, Koutaye Fall et ses collègues pensent qu'il est aujourd'hui nécessaire d'implanter une pharmacie dans chaque région afin que chaque ayant droit dispose de ces médicaments sans pour autant parcourir plusieurs kilomètres jusqu'à Dakar. 

Sniper tire sur tout ce qui bouge 

À visage découvert, Papa Sall, dénommé Sniper, a dégainé tout bonnement contre le Cemga. “Nous ne sommes plus au garde à vous, la grande muette, ou bien une bonne frange de ceux qui constituent les militaires invalides, va parler. Avec cette collecte, le Cemga nous avait promis de mettre en place des projets structurants. Mais qu'est-ce qu'on nous sert au finish, un partage des plus inéquitables. Comme l'a si bien dit le coordonnateur, nous ne laisserons pas cela passer. Nous n'avons rien contre les grands blessés, mais un invalide reste un invalide. Le traitement doit être égalitaire”.

Poursuivant sa manœuvre, le “tireur d'élite”, cible cette fois-ci, les heurts ayant jalonné leur dernier point de presse “Lors de notre dernière sortie, pour dénoncer cette forfaiture, les gendarmes avaient tiré sur nous des grenades lacrymogènes. C'est là une façon étrange de rétribuer ceux qui ont consacré toute leur vie à la défense du Sénégal. Pour cette fois, nous laissons passer. Toutefois, s'ils récidivent nous allons répliquer et ça pourrait faire très mal. Car on nous tue, mais on ne nous déshonore pas”, a clarifié M. Sall. 

Un dispositif sécuritaire impressionnant 

Afin de parer à toute éventualité, un impressionnant dispositif de sécurité était aux alentours du lieu du point de presse du collectif des anciens militaires invalides du Sénégal (Camis), avec pas moins de 4 voitures de police. Une mesure compréhensible, car des heurts peuvent parfois émailler ce genre de rencontres. D'autant plus que le siège des invalides se trouve à proximité de plusieurs centres névralgiques de Dakar. 

Mamadou Diop 

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