Sur 142 prélèvements, 3 sont revenus positifs

Le chef du service départemental de l’élevage à Linguère, Dr Sanar Ngom, a fait le point hier sur la situation de la fièvre hémorragique de la vallée du Rift, apparue il y a presque un mois dans le nord du pays.
Le Dr Sanar Ngom, chef du service départemental de l’élevage de Linguère, s’est prononcé, hier, sur l’évolution de l’épidémie de fièvre hémorragique de la vallée du Rift qui sévit dans la zone nord du pays. « Le nombre de cas déclarés à Linguère à la date du 14 septembre s’élève à 3 sujets. Sur ces 3 sujets, nous avons effectué des prélèvements après déclaration d’avortement, qui est un signe manifeste de cette maladie. À ce jour, nous recensons 142 déclarations d’avortement dans le département de Linguère. Concernant les cas confirmés, après les déclarations d’avortements, nous procédons, en collaboration avec le district sanitaire de Linguère, à des investigations et à des prélèvements quotidiens que nous envoyons au Laboratoire National d’Analyse et de Recherche Vétérinaire. Sur ces 142 cas de prélèvements envoyés, 3 sont revenus positifs et sont localisés dans la commune de Thiargny », informe-t-il.
Selon ses confidences, ‘’les petits ruminants sont les plus touchés par cette fièvre de la vallée du Rift’’. Il ajoute : ‘’Il y a beaucoup de déclarations sur tout le territoire national, mais les confirmations sont localisées dans le département de Linguère, en particulier dans la commune de Thiargny. Le mode de transmission est vectoriel, causé par un moustique, la consommation de produits animaux comme le lait et la viande, ou le contact direct avec les avortons – c’est-à-dire le liquide ou le saignement des animaux – lors de la manipulation par les éleveurs. Pour les mesures à prendre, nous recommandons de se laver les mains après avoir manipulé des animaux, de bien cuire la viande, de pasteuriser le lait, et de contacter le service vétérinaire en cas d’avortements répétés dans les troupeaux. Nous exhortons également la population à dormir sous une moustiquaire imprégnée. Actuellement, les éleveurs restent sur place car il y a suffisamment d’herbe et d’eau dans les localités, mais je lance un appel aux éleveurs à faire preuve de patience et de vigilance pour éviter la propagation de la maladie vers d’autres zones. »
À noter qu’à ce jour, face à la montée inquiétante des cas – notamment à Saint-Louis, épicentre de l’épidémie avec 159 cas recensés, et dans la région de Louga – les équipes d’hygiène se déploient massivement. Plusieurs agents venus de Dakar et de Thiès ont été affectés temporairement dans ces zones à haut risque pour renforcer les opérations de désinfection, de surveillance et de sensibilisation.
Selon les dernières données du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, la fièvre de la vallée du Rift – transmise par les animaux et les moustiques infectés – a déjà causé 20 décès.
PAR MOR MBATHIO NDIAYE