Publié le 6 Nov 2020 - 18:47
AFRIQUE

L'Éthiopie se dit officiellement en guerre contre les forces du Tigré

 

La province du Tigré est située au nord de l'Ethiopie, à la frontière avec l’Érythrée. L’offensive a été lancée par le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, dans la nuit du mardi 3 au mercredi 4 novembre, pour reprendre le contrôle de la province qui souhaite faire sécession. Une offensive qu’il entend bien continuer. Toutes les communications sont toujours coupées avec le Tigré. Difficile, pour l'heure, d'établir un bilan des combats.

 

Il est, en effet, difficile de connaître l’étendue des pertes des deux côtés. Difficile aussi d’y voir clair sur le déroulé exact des combats, à cause de la coupure des communications.

Ce que l’on sait, quand même, c’est que les affrontements ont principalement lieu le long de la frontière entre les provinces du Tigré et de l’Amhara, longue de 400 km, avec de violents combats, en particulier près de la frontière soudanaise.

Dans l'après-midi du jeudi 5 novembre, des avions ont été entendus dans le ciel tigréen. Différentes sources font état de bombardements, sans connaître la cible exacte. Certains parlent de Mekele, la capitale provinciale, d’autres parlent de positions militaires du parti TPLF (Front de libération du peuple du Tigré), aux abords de Mekele. 

Des mouvements de troupes ont aussi été observés en provenance des différentes régions éthiopiennes pour renforcer le contingent fédéral aux abords du Tigré. Par ailleurs, trois anciens généraux ont été priés de sortir de leur retraite mercredi pour venir aider l’armée nationale. 

À Mekele, le gouvernement tigréen a assuré s’être emparé des pièces d’artillerie et des tanks appartenant à la division stationnée dans la ville. ‘’Nous allons détruire quiconque tente de nous attaquer’’, affirme le président de la province.

Rfi.fr

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