Publié le 20 Aug 2019 - 21:55
ASSOCIATION ART A CONTER

Le rendez-vous du donner et du recevoir culturel s’élargit à Nantes

 

Art à conter est une association montée par de jeunes Sénégalais et Français qui veulent installer un dialogue culturel entre les peuples des deux pays. A cet effet, un festival ‘’Nuit de la Teranga’’ est initié, depuis l’année dernière, par les membres de ladite association. Après une première édition réussie, la deuxième, prévue le 21 septembre prochain, se prépare activement. Au Sénégal, où ils procèdent aux derniers réglages liés à l’organisation, les organisateurs, notamment le président de l’association, Nicolas Mercereau, et la chargée de communication, Aïssata Sow Mercereau, sont passés à ‘’EnQuête’’ partager les grandes lignes de la 2e édition.

 

Art à conter en est à sa deuxième année d’existence. Parlez-nous un peu de la structure que vous dirigez ?

Nicolas Mercereau : Notre association, Art à conter, créée il y a juste deux ans, a pour but de favoriser des moments d’échanges entre les gens, de rencontres entre des cultures différentes. C’est une façon de promouvoir le vivre ensemble, dans le but de mieux connaitre l’autre, le découvrir, s’enrichir de ces diverses cultures qui vont s’y donner rendez-vous. On a des sociétés qui deviennent de plus en plus interculturelles, notamment en France.

Nos activités se résument en ces quatre verbes : se comprendre, promouvoir, se divertir et s’enrichir.

Pouvez-vous nous donner un aperçu de la programmation de la 2e édition d’Art à conter ?

Aïssata Sow Mercereau : L’année dernière, lors de la toute première édition, nous avions présenté les cultures sénégalaises, d’une façon générale. Nous avons, notamment, fait découvrir au public le cousinage à plaisanterie qui constitue l’un des piliers de la cohésion sociale au Sénégal. Ce que le public n’avait pas manqué d’apprécier.

Pour cette présente édition, deux cultures assez similaires sont à l’honneur. Il s’agit de celles léboue et bretonne. Ces dernières se distinguent par leurs activités halieutiques de leurs rituels, sans oublier leurs quelques analogies linguistiques. Cependant, ce sont deux univers qui ne se connaissent pas vraiment. C’est justement cela notre objectif, de mettre en avant nos ressemblances, mais également nos différences qu’est née notre structure Art à conter.

Maintenant, ça sera à travers la musique, la danse, la peinture ou encore le théâtre que nous comptons réunir les conditions idoines pour un rendez-vous du donner et du recevoir fructueux.

Juste ajouter que la particularité de taille est que toutes ces prestations à venir seront essentiellement assurées par des artistes issus de ces deux communautés à l’honneur.

Quels sont les objectifs que vous vous fixez pour cette 2e édition et à quoi faut-il s’attendre dans un futur proche ?

N. M. : Etant donné que notre édition initiale a été un succès, pour la présente, nous n’attendons pas moins de 350 personnes. L’objectif, c’est de réitérer cette initiative de manière annuelle. A chaque nouvelle édition, il est prévu d’avoir une culture du Sénégal en toile de fond pour espérer instaurer des moments d’échanges avec une culture française que nous choisirons. Les ambitions, sur le long terme, c’est d’internationaliser davantage nos activités. Pourquoi pas organiser d’abord au niveau de Nantes avant de déplacer les traditions bretonnes, par exemple, au Sénégal, pour rendre plus accessibles ces expériences à ceux qui ne pourraient pas se déplacer.

Art à conter ne se limite pas uniquement à cette manifestation annuelle. Auriez-vous d’autres activités parallèles ?

S. M. : Oui forcément, nous essayons de nouer des collaborations avec d’autres associations à vocation culturelle. Nous œuvrons en même temps dans l’évènementiel. En sus, nous organisons des ateliers dont le dernier en date porte sur les us et coutumes du Sénégal. Son but est de faire découvrir les réalités du pays à ceux qui voudraient s’y rendre. Il y a un réel enjeu derrière cette initiative, car il faudrait quand même s’enquérir des réalités d’un endroit donné pour en tirer la meilleure expérience possible.

Ce genre de festival ne s’organise pas facilement. Comment vous vous en sortez, financièrement ?

S. M. : Nous comptons sur le soutien de la ville de Nantes, naturellement. L’année dernière, par exemple, nous avions la partition du ministère de la Culture et de la Communication du Sénégal et nous espérons qu’il en sera de même pour cette édition 2019.

En outre, particulièrement pour cette présente édition, les entrées seront payantes, car la location de la salle du spectacle nous a valu un certain coût. Mais pour rassurer le public, les billets seront largement accessibles : 8 euros pour les adultes et 4 euros pour les plus jeunes.

MAMADOU DIOP (STAGIAIRE)

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