Championne de la diffusion des séries sénégalaises

Pour la sixième fois depuis sa création, Sunu Yeuf a présenté ses nouvelles séries exclusives. Les téléspectateurs ont droit à une diversité de productions allant de la saga familiale au glamour, ainsi qu’à plusieurs thématiques intéressantes. La langue wolof reste fondamentale dans ces productions.
C’est la rentrée de Sunu Yeuf avec encore de la diversité dans ses programmes. Elle propose cette année des sagas familiales où l’amour et les rivalités s’entremêlent : « Marie et Momo », « Keur Baye Ngoné », « Woudiou Peethiorgo 2.0 ». Les téléspectateurs pourront y découvrir des séries qui parlent d’amitié indestructible, mais parfois minée par les secrets (« Mère et Mensonges ») ; des récits qui bousculent les codes (« Ndialo-Adultere », « Émigration irrégulière saison 2 ») ; et de la comédie (« Dibor Sene »).
Ces films évoquent des problématiques de société et familiales, d’après la directrice de Canal+, Fatou Ba Sow. Elle souligne que Sunu Yeuf accompagne les producteurs sans pour autant les engager à trouver des partenaires sur la publicité pour financer leurs activités. « Sunu Yeuf ne fixe pas de limite et n’identifie pas les grands producteurs. Elle est là pour choisir les jeunes producteurs qui ont de bonnes idées. On n’a pas de filtre dans nos choix. Ce qui nous intéresse, c’est l’histoire qui est racontée et comment elle est racontée », a-t-elle déclaré, soutenant qu’il y a 3 000 emplois au titre de l’audiovisuel (production) ; 3 milliards d’investissement. La chaîne diffuse chaque année plus de 1 000 heures de contenus, soit 1 600 épisodes de séries et 80 théâtres ; 3 à 4 productions de fictions inédites par an signées Marodi TV (soit plus de 155 épisodes produits chaque année).
Responsable de production sur Canal+, Djibril Ba souligne la place et le rôle de la langue wolof au sein de la chaîne Sunu Yeuf. D’après lui, c’est grâce à cette langue qu’une série de Marodi tourne autour de 5 à 8 millions de vues sur YouTube. « Les francophiles sont mille fois plus nombreux que la communauté wolof. (Mais) il n’y a pas une série française qui fait un million de vues. La communauté wolof consomme son contenu. On arrive à réunir toute la communauté sénégalaise autour d’un contenu », a-t-il soutenu, soulignant que 5 à 10 productions sont reçues.
À en croire le DG de Marodi, Massamba Mboup, cela contribue à vendre la destination Sénégal. « On l’a prouvé avec des influenceurs qui parlent wolof maintenant grâce à nos séries », a-t-il estimé, soutenant que cela entre dans l’aspect soft power.
« Depuis 2022, on a commencé à diffuser de nouvelles séries chaque année sur Sunu Yeuf. Donc, je peux dire que depuis 2023, on diffuse nos spots. Chaque lundi, mardi, mercredi : de nouvelles séries », a-t-il ajouté.
Ainsi, Delphine Rousseau, responsable de la chaîne Fiction et Jeunesse au sein de Canal+, a, pour sa part, salué les exclusivités. « C’est très important pour nous. Avec Marodi, on a vraiment développé ces productions exclusives parce que Sunu Yeuf achète beaucoup de contenus. Et c’est important de développer la production. Nous avons trouvé la maison Marodi depuis plusieurs années pour créer de nouvelles histoires sénégalaises », a-t-elle dit.
BABACAR SY SEYE