Publié le 3 Feb 2013 - 07:30
BIENS MAL ACQUIS

Karim Wade sommé de transiger

 

Les investigations menées sur le patrimoine de l'ancien homme fort du régime libéral, Karim Wade, sont arrivées à leur phase terminale. Une mise en demeure sera servie au fils de l'ex-président de la République Abdoulaye Wade dans les prochains jours. Ce, pour rembourser les sommes que l’État lui réclame dans un délai de 30 jours...

 

Si EnQuête n'est pas en mesure de dire avec certitude la somme qu'on réclame à Karim Wade, il reste que l’État du Sénégal exige de lui qu'il transige. Sur quoi ? Sur des montants ''importants'' qu'il devrait rembourser pour avoir été acquis de façon frauduleuse.

 

Nos sources évoquent plusieurs dossiers dont ceux de l'Agence nationale de l'organisation de la conférence islamique (OCI) de 2008 et plusieurs autres centres d'intérêts financiers dont celui de l'Aéroport international Blaise Diagne de Diass, l'Énergie, etc. Mais le fil d'Ariane de l'affaire Karim Wade, c'est avec Black Peal, un cabinet financier dissout entre les deux tours de l'élection présidentielle 2012 et qui aurait été le canal par lequel des fonds importants ont été détournés et planqués à l'étranger, surtout à Dubaï.

 

L’État du Sénégal qui, selon nos sources, tient du béton dans l'enquête sur Karim Wade, grâce surtout à la coopération de l'Union européenne et des États-Unis, veut inciter les personnes incriminées à transiger pour éviter la prison. Plusieurs grands dignitaires de l'ancien régime, contactés en coulisses, auraient d'ailleurs accepté le principe. Mais ce n'est pas encore le cas de Karim Wade qui aurait des visées politiques.

 

Selon des sources judiciaires contactées par EnQuête, la mise en demeure précède la mise en accusation : ''C'est une procédure pré-judiciaire qui vise à éviter l'action en justice'', confie-t-on. Mais si la personne incriminée ne s'exécute pas, la phase judiciaire est alors enclenchée.

 

Karim Wade a été convoqué la première fois, le jeudi 15 novembre 2012, devant la section de recherches de la Gendarmerie, avant d'être réentendu sur des dossiers précieux d'où peu d'informations ont fuité. Il est poursuivi pour enrichissement illicite comme six autres anciens dignitaires de l'ancien régime dont Oumar Sarr, Me Madické Niang, Abdoulaye Baldé, Samuel Sarr, Tahibou Ndiaye, ancien directeur du Cadastre et Mamadou Diagne.

 

 

 

 

 

 

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