Publié le 29 Nov 2012 - 11:03
BURKINA FASO

Premières condamnations pour les mutineries de 2011

 

La justice burkinabè a prononcé dans la nuit de mercredi à jeudi les premières condamnations pour les mutineries qui ont failli emporter en 2011 le régime de Blaise Compaoré, en infligeant des peines de 18 mois à cinq ans de prison ferme contre sept gendarmes.

 

En poste dans des localités du centre-est du pays, les gendarmes étaient poursuivis par le tribunal militaire de Ouagadougou notamment pour "révolte", "complot militaire", "refus d'obéissance", "détention illégale d'armes de guerre" et "vols aggravés".

 

Le chef des mutins a écopé de cinq ans de prison ferme. Quatre gendarmes ont été condamnés à deux ans de prison et deux à 18 mois, a constaté un journaliste de l'AFP. Trois autres ont été relaxés.

 

Le parquet avait requis des peines allant de cinq ans à 20 ans ferme.

 

"Nous souhaitons que ce procès serve de pédagogie car nous espérons que ceux qui ont pris part aux mouvements de 2011 ou ceux qui en auront des échos prendront des dispositions pour éviter de tomber dans (ces) travers", a déclaré à l'AFP le procureur militaire, le colonel Sita Sangaré.

 

Il s'agit des premières condamnations pour les mutineries de 2011.

 

Mardi, le tribunal militaire avait condamné cinq ex-soldats, dont l'un est en fuite, non pour ces soulèvements, mais pour des vols commis après leur radiation de l'armée pour avoir participé aux troubles. Les peines allaient de cinq ans avec sursis à dix ans ferme.

 

La série de procès qui ont commencé mardi doivent juger, d'ici la fin du premier trimestre 2013, 346 personnes - essentiellement des militaires - actuellement en détention et soupçonnées d'être impliquées dans les mutineries.

 

De mars à juin 2011, la quasi-totalité des casernes, y compris la garde prétorienne du président Blaise Compaoré, s'étaient mutinées, parallèlement à des manifestations populaires, ébranlant le régime comme jamais depuis l'arrivée au pouvoir de M. Compaoré lors d'un coup d'Etat militaire en 1987.

 

 

 

Section: 
Guerre en Ukraine : Des discussions trilatérales prévues à Istanbul ce vendredi
IBRAHIMA TRAORE, FIGURE CLIVANTE : Le Burkina Faso au cœur d’un débat sénégalais
Sénégal–France : Le retour du dialogue dans un partenariat à réinventer
Ukraine : Fin de la réunion de crise des Européens à Paris, divisés sur l'éventuel envoi de troupes
Mali : Le rassemblement du 9 mai sous haute tension
PORTRAIT - LEON XIV, NOUVEAU PAPE ELU : Robert Francis Prevost, un homme de synthèse modéré et premier pape américain
RÉFORMES POLITIQUES AU TOGO ET AU MALI : La tentation autoritaire maquillée en progrès démocratique
CÉRÉMONIE INVESTIGATION PR OLIGUI NGUEMA : Bassirou Diomaye Faye présent aux côtés de seize chefs d'État à Libreville
BENIN : Le nouvel épicentre du terrorisme sahélien
50 ANS DE LA CEDEAO : Mahama plaide pour le dialogue avec l’AES
Deuxième, Bilie-By-Nze critique une présidentielle «opaque» mais ne saisira pas la Cour constitutionnelle
Au Niger : Une Suisse enlevée à Agadez, trois mois après une Autrichienne
Gabon : le président élu Brice Oligui Nguema face à de nombreux défis
GABON - ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE : La diaspora gabonaise au Sénégal plébiscite Brice Clotaire Oligui Nguema
MALI-GUINEE : La presse sous bâillon militaire
LE POUVOIR DE DIRE NON : De Villepin, Badinter, Badio Camara, ou l’honneur de désobéir
CRISE DIPLOMATIQUE ENTRE L’ALGERIE ET LE MALI : L’escalade de trop ?
CHARLES DE GAULLE : Héros français, bourreau africain ?
En Birmanie, des crémations à la chaîne pour les victimes du séisme
ENTRETIEN - AMADOU MOCTAR ANN, ANALYSTE GÉOPOLITIQUE : "Le Sénégal affirme son rôle de médiateur sur la scène internationale"