Publié le 9 Dec 2013 - 15:37
CESSION DE 1 500 HECTARES DE TERRE A LA CSS

Des députés décrient l'offrande du gouvernement

 

La cessation de 1 500 hectares de terre à la Compagnie Sucrière Sénégalaise (CSS) a été décriée par les députés, à l’occasion du vote du budget du ministère du Commerce, de l'Entrepreneuriat et du Secteur Informel.

 

''Le maintien du régime d’exonération de droits de douanes accordé à la Compagnie Sucrière Sénégalaise (CSS)’’ n'est pas du goût des parlementaires qui ne se sont pas privés de le dire, à l'occasion du vote du budget du ministère du Commerce, de l'Entrepreneuriat et du Secteur Informel. ''La CSS n’a pas réalisé des investissements, en contrepartie de ce monopole dans la production et la commercialisation du sucre détenu pendant 40 ans'', ont souligné certains parlementaires. Poursuivant leur diatribe, d'autres députés ont décrié la ‘’cession de plusieurs surfaces de terre à la CSS qui, en retour, pollue les eaux des localités riveraines par ses déchets’’. Plusieurs députés ont estimé que ‘’les commerçants doivent être autorisés à importer, si la CSS décide d’importer du sucre brut, pour assurer sa production’’. Se joignant à ce concert de récriminations, Aïssatou Sabara a déclaré qu'il est temps de dire aux Sénégalais les raisons qui justifient le monopole de la Compagnie Sucrière sur le sucre au Sénégal. 

En réponse, le ministre du Commerce, de l'Entrepreneuriat et du Secteur informel, Alioune Sarr, a soutenu que les ‘’mécanismes de régulation des importations de sucre sont souvent mis en place pour protéger la production nationale, sans pour autant subventionner la CSS’’. Concernant la cession de plusieurs hectares de terre à la CSS, le ministre Alioune Sarr a indiqué qu’elle se justifie par le programme d’investissement pour garantir l’autosuffisance du Sénégal en sucre et conforter sa position de leader dans la sous-région’’. C’est pourquoi, poursuit-il, ‘’la CSS a sollicité 1 500 hectares de terres, pour pouvoir étendre sa surface de production’’.

Moderniser nos marchés

Plusieurs marchés du Sénégal ont pris feu cette année. Il s’agit notamment des marchés de Sandaga, de Thiès, de Mbacké… Les parlementaires ont pointé les installations anarchiques des réseaux d’électricité, l’insécurité liée à la vétusté des équipements, l’encombrement empêchant l’accès des secours, en cas d’incendie, l’insalubrité et l’absence de bouches d’incendie de ces marchés. D'autant que les sinistres ont entraîné des dégâts matériels et financiers.  Pour y remédier, le député Zator Mbaye a plaidé pour ‘’un plan de réfection de nos marchés’’. Abondant dans le même sens, la députée Seynabou Wade a demandé de ''discuter avec les marchands pour les assurer''. Car dira-t-elle : ''Lorsqu'un marché prend feu, il ne revient pas à l’État de dédommager.’’

‘’Un vaste programme de rénovation est prévu, dans le plan triennal des investissements prioritaires (PTIP)’’, a répondu le ministre Alioune Sarr. À cet effet, une enveloppe de 1 milliard 200 millions sera dégagée. Il s’y ajoute le projet de rénovation des marchés de Diaobé et Ourossogui dont 400 millions ont été prévus, dans le budget 2014.

Procès des bouillons culinaires

La question des bouillons culinaires a été longuement discutée par les députés. ‘’Les bouillons contribueraient à diminuer notre vergence’’, a souligné le député Zator Mbaye, avant de dire, sous le ton de la plaisanterie : ‘’C’est pourquoi le ‘’Ngora Keng’’ est bien vendu sur le marché’’. Ce faisant, le parlementaire a demandé au ministre Alioune Sarr de prendre des mesures fermes sur la production des bouillons. ‘’Il y a beaucoup de bouillons au Sénégal. Alors qu'on n'en connaît même pas la composition’’, a déploré le députée Awa Niane. ‘’Il y a trop de sel dans ces bouillons. Parmi 10 composantes de ces bouillons, 4 sont constituées de sel’’, a ajouté Mame Mbayang Dione. Selon les commissaires, il y a une absence d’hygiène dans les unités de production des bouillons culinaires. Ils ont également pointé leur impact néfaste sur la santé humaine.

Là également, le ministre a tenu à rassurer, en renseignant qu'un triple contrôle qualité est effectué par le laboratoire de la direction du commerce intérieur, sur l’étiquetage, le produit et le local de fabrication. ‘’Sur les trois contrôles techniques, les résultats que nous avons ne montrent pas un impact négatif sur la santé. Mais quand on abuse, il peut avoir un impact sur la santé. Nous avons demandé à l’agence de normalisation de mettre en place une norme pour ce qui concerne les bouillons’’, a déclaré le ministre.

ALIOU NGAMBY NDIAYE

 

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