Publié le 25 Nov 2014 - 13:23
CORRIDOR HUMANITAIRE A DAKAR

Le combat des militaires américains contre Ebola

 

Depuis le 27 septembre, date de l’ouverture d’un corridor humanitaire à Dakar, les USA ont déployé 230 soldats. Depuis Dakar, les Américains acheminent tous les jours matériel et personnel dans les pays touchés par le virus Ebola.

 

Depuis le samedi 27 septembre dernier, le gouvernement américain se sert de Dakar comme base régionale pour acheminer de l'aide matérielle et du personnel dans les pays touchés par l'épidémie Ebola, spécialement au Liberia. Un mois et quelques jours après l’ouverture de ce corridor humanitaire, une visite a été organisée hier par l’ambassade des  Etats-Unis à Dakar au Camp Andala Cissé de Ouakam où se déroule le programme ‘’Operation United Assistance ‘’ (Opération Assistance Jointe). La visite avait pour objectif de montrer la manière dont les opérations sont menées.

Un village logistique

La zone est surveillée par des commandos sénégalais. L’espace est bien entretenu. Des véhicules, des engins de manutention sont bien visibles. Des tentes font face à des containers bien alignés. Réfectoire, toilettes, dortoirs, cabines de lingerie installées dans le bivouac, espace sanitaire, rien n’est laissé en rade. Une grande tente climatisée, équipée de machines, d’ordinateurs, de tables avec deux écrans géants, sert de salle d’accueil aux visiteurs. Cette salle est le centre névralgique du dispositif ISA (centre intermédiaire d’Appui logistique Américain).

Selon le général de brigade Frank Tate, commandant de 21st Theater Sustainement Commandment, le dispositif mis en place à Dakar participe à faciliter le transport de matériel médical et de troupes au Liberia. ‘’Au niveau de ce centre, nous avons tout ce dont nous avons besoin pour permettre à nos hommes de vivre dans de bonnes conditions. Les installations ne vont accueillir que 300 soldats américains. En aucun moment de l’opération il n’y aura plus de 300 soldats’’, explique-t-il. Pour le moment, ils sont 230 soldats sur les lieux. ‘’L’objectif de ce centre est d’accueillir et permettre le transport et le transit de matériel en destination des pays affectés par Ebola. Aucune souche du virus Ebola ne va transiter par Dakar’’, assure le général Tate.

Le choix de Dakar pour l’installation du corridor

Après le centre, cap sur la piste d’atterrissage de l’aéroport Léopold Sedar Senghor. Sur place, un avion Hercule C130 est en train d’être chargé pour rallier Monrovia. Avec leur paquetage, une trentaine de soldats membres de la 101e unité aéroportée de l’armée américaine sont en train d’embarquer. ‘’Ils rejoignent d’autres soldats déjà au Liberia. Les deux avions Hercule de l’armée de l’air effectuent chaque jour deux vols de Dakar en destination du Liberia. Ils affrètent aussi du matériel médical. Aucun des membres de notre personnel ne sera en aucun moment, pendant son séjour au Liberia en contact avec des cas avérés ou suspects d’Ebola. Notre rôle au Liberia consiste à installer des unités de traitement de la maladie, avant réception des malades’’, explique Général Tate.

A l’en croire, si Dakar est choisi pour ce corridor, c’est parce qu’il y a beaucoup de réticence de la part de plusieurs acteurs à déployer du personnel dans les pays affectés. D’où la nécessité pour ‘’nous de trouver un pays partenaire tel que le Sénégal qui est dans la zone, qui n’est pas affecté, pour essayer d’avoir un centre intermédiaire d’appui logistique, comme on en a ici. En plus, le Sénégal est un pays réputé pour la qualité de ses installations, ce qui est très important dans une opération de cette envergure. En plus, il existe déjà le corridor qui est une structure importante qu’on peut utiliser pour les déploiements’’.

VIVIANE DIATTA

 

Section: