Publié le 5 Jun 2012 - 19:20
COTE-D'IVOIRE

Le torchon brûle entre Bédié et Ouattara

 

Réunis samedi 2 juin à Abidjan, 600 membres du bureau politique du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) ont fait l'autocritique de leur échec aux élections législatives et présidentielle. Mais ils ont surtout exprimés la colère des militants, qui estiment que dans la gestion du pouvoir, le parti de l’ancien président Henri Konan Bédié est floué.

 

Le PDCI a, pour la première fois, officiellement dénoncé le découpage électoral effectué quelques mois avant les législatives du 11 décembre 2011, favorable au Rassemblement des républicains (RDR) d’Alassane Ouattara. Le parti du président ivoirien avait obtenu la majorité absolue à l’Assemblée nationale, alors même que les législatives avaient été boycottées par le Front populaire ivoirien, le parti de l’ex-président Laurent Gbagbo.

 

Sur bien d’autres aspects, le PDCI s’est exprimé sans langue de bois et sans diplomatie. Une attitude rare depuis la création du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) en 2005, dont le RDR et le PDCI sont les deux principales composantes. L’ancien président Henri Konan Bédié estime par exemple que « le développement national (et) le programme commun de gouvernement ne peuvent être une œuvre réservée » à des personnes « de même profil ethnique, confessionnel, régional ou politique ». Une allusion claire au fameux « rattrapage ethnique » évoqué par le président Ouattara dans l’hebdomadaire français L’Express en janvier 2012.

 

Pour Henri Konan Bédié, « les cabinets des différents ministères devraient arborer les couleurs » de l’alliance RHDP « et non celles d’un seul parti ». Commentaire du secrétaire général à l’intérim du parti présidentiel, Amadou Soumahoro : « Le RDR se félicite de la détermination du PDCI de renforcer le RHDP ». Mais il n’est pas d’accord sur « un certain nombre d’affirmations avancées ». Amadou Soumahoro promet des discussions sans polémiques entre les deux alliés.

 

(Rfi)

 

Section: 
En Afrique, le « travel ban » à géométrie variable de Donald Trump
SHARREN HASKEL (VICE-MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES D'ISRAËL) : "Si le Hamas nous rend les otages, il y aura la paix, sinon..."
CAUSE PALESTINIENNE : Les “amis de la Palestine” fustigent l'interdiction de leur sit-in
ISRAËL-IRAN : La Palestine au cœur d’une bataille d’influence diplomatique… sur le sol sénégalais
LE SAHEL DEVENU ÉPICENTRE DES MENACES TERRORISTES : L’Africom reconfigure sa stratégie 
WOODSIDE ENERGY PORTE PLAINTE CONTRE LE SÉNÉGAL : Un contentieux fiscal aux portes du Cirdi
SIDI OULD TAH À LA TÊTE DE LA BAD : Une victoire géopolitique
VISITE OFFICIELLE DE SONKO AU BURKINA FASO : Sous le sceau de la sécurité et de la souveraineté
Guerre en Ukraine : Des discussions trilatérales prévues à Istanbul ce vendredi
IBRAHIMA TRAORE, FIGURE CLIVANTE : Le Burkina Faso au cœur d’un débat sénégalais
Sénégal–France : Le retour du dialogue dans un partenariat à réinventer
Ukraine : Fin de la réunion de crise des Européens à Paris, divisés sur l'éventuel envoi de troupes
Mali : Le rassemblement du 9 mai sous haute tension
PORTRAIT - LEON XIV, NOUVEAU PAPE ELU : Robert Francis Prevost, un homme de synthèse modéré et premier pape américain
RÉFORMES POLITIQUES AU TOGO ET AU MALI : La tentation autoritaire maquillée en progrès démocratique
CÉRÉMONIE INVESTIGATION PR OLIGUI NGUEMA : Bassirou Diomaye Faye présent aux côtés de seize chefs d'État à Libreville
BENIN : Le nouvel épicentre du terrorisme sahélien
50 ANS DE LA CEDEAO : Mahama plaide pour le dialogue avec l’AES
Deuxième, Bilie-By-Nze critique une présidentielle «opaque» mais ne saisira pas la Cour constitutionnelle
Au Niger : Une Suisse enlevée à Agadez, trois mois après une Autrichienne