Publié le 30 Sep 2012 - 09:54
COUPS MORTEL À OUAKAM

Le présumé meurtrier de Monique Malou encourt 3 ans

 

 

Accusé d’avoir tué sa voisine Monique Malou, Aliou Thiaka Diouf risque trois ans de prison. Le prévenu a été jugé hier devant le tribunal des Flagrants délits de Dakar, en présence du mari et des enfants de la défunte qui ont versé de chaudes larmes à la barre.

 

 

27 jours après le décès de Monique Malou, le vieux Georges Baraye et ses enfants ont été obligés de revivre hier le film du meurtre de leur femme et mère. Une mort survenue le 1 septembre dernier, à la suite d’une bagarre opposant la fille de la victime à l’épouse du prévenu Aliou Thiaka Diouf. Au cours de cette bagarre, la quinquagénaire Monique Malou a eu une crise cardiaque consécutive à un coup de pilon reçu sur la tête. Une mort difficile à supporter pour le veuf et ses enfants. Ainsi, à l’exception de Jean Michel, tous ont versé des larmes à la barre.

 

En premier, il y a eu Joseph qui n’a pu poursuivre sa déposition, à cause de ses sanglots. ''Vers 19h, ma sœur m’a appelé. Lorsque je suis entré dans la chambre, j’ai trouvé ma mère inerte’’, a déclaré le jeune garçon dont la suite du récit est composée de brides de mots et de pleurs. Incapable de poursuivre, le juge a mis fin à son interrogatoire et l’a invité à se rasseoir. Le veuf, n’a pas été plus résistant. Cheveux grisonnants, Georges Baraye dira : ''Quand je suis arrivé, j’ai secoué ma femme, mais elle n’a pas bougé''. Suffoquant de larmes, il a ajouté : ''Lorsque je lui ai dit : tu as tué mon épouse, il m’a répondu : ''Si tu veux, appelles la gendarmerie''. Si jusque-là, Geoges Baraye a réussi tant bien que mal à se maîtriser, il a craqué devant les dénégations du prévenu. En sanglots, Georges Baraye a fini par quitter la salle, en lançant à haute voix : ''Je ne peux pas regarder le meurtrier de ma femme. Il a tué mon épouse''.

 

''Qu'elle meure !''

 

En effet, Aliou Thiaka Diouf a soutenu qu’il n’a pas levé la main sur la défunte. ''Marie Augustine se battait avec mon épouse et sa mère s’y est mêlée. Je suis venu tirer ma femme'', a déclaré le prévenu. Selon ses explications, ''Monique est tombée sur la tête, parce que les femmes se débattaient''. Il a ajouté que la victime n’est pas morte sur le coup, car, il y a eu une seconde bagarre au cours de laquelle Monique avait un pilon.

 

Une allégation contestée par la fille de la victime. Marie Augustine a déclaré que le pilon était plutôt détenu par le prévenu. ''J’étais à la terrasse et j’ai entendu ma mère crier. Lorsque je suis entrée dans la chambre, j’ai vu Aliou, son épouse Awa Niang et Marième en train de bastonner ma mère''. La gorge serrée, elle a ajouté: ''J’ai vu un liquide mousseux sortir sans arrêt des narines de ma mère''. Elle a conclu : ''Lorsque j'ai dit à Aliou qu'il avait tué ma mère, il m'a rétorqué : ''Qu'elle meure !''. Fort de ces témoignages, les avocats de la partie civile ont demandé au tribunal de se déclarer incompétent. Car, à leurs yeux, le prévenu doit être envoyé devant une Cour d’assises. A défaut, la partie civile a réclamé la somme de 10 millions ‘’pour compenser la peine du veuf et des orphelins’’. ‘’Même si on leur donnait 100 milliards, cela ne ramènerait pas leur mère’’, a conclu l’avocate.

 

Le Parquet a, pour sa part, requis trois ans ferme. Ce, malgré le témoignage à décharge et contradictoire de l’épouse et de la cousine du prévenu. La défense a sollicité au principal la relaxe au bénéfice du doute. Car de l’avis de Me Aboubacry Barro, il y a un problème d’imputabilité des faits. A défaut, l'avocat a demandé une disqualification des faits de coups mortels en violence et voie de faits. Le tribunal rend son délibéré le 3 octobre prochain.

 

FATOU SY

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