Publié le 22 Nov 2019 - 04:41
CRIMINALITÉ TRANSFRONTALIÈRE ORGANISÉE

A l’épreuve de l’entraide pénale internationale

 

Comment faire de sorte que les meilleures pratiques en matière d’entraide pénale internationale puissent être reprises par chaque pays, notamment ceux de la sous-région ? C’est l’objet de la rencontre qui a été ouverte à Ziguinchor.

 

Quarante magistrats du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Sénégal, du Tchad et des experts français sont en conclave à Ziguinchor pour trois jours. Ils sont tous d’éminents juristes et experts en matière pénale.

Selon le président de la Cour d’appel de Ziguinchor, ‘’c’est la première fois que la région reçoit un nombre aussi important de magistrats, de juges et d’experts pour échanger sur l’entraide pénale internationale. Soutenant que la criminalité n’a pas de frontière, il faut donc nécessairement une coopération entre différents pays pour poursuivre les personnes mises en cause’’. Il s’agit, de l’avis du magistrat Mouhamadou Bachir Sèye, d’un échange d’expériences pour une meilleure application de la répression de la criminalité transfrontalière organisée.

Durant les trois jours que va durer ce séminaire, magistrats et experts vont échanger sur les règles de base de l’entraide pénale internationale ainsi que le suivi des demandes d’entraide pénale internationale par l’Administration centrale. Au menu de cette rencontre également, des thèmes comme ‘’L’entraide pénale formelle : préparation, rédaction, transmission, exécution des commissions rogatoires et demandes d’entraide pénale internationale’’.

Les participants vont, par ailleurs, échanger sur la problématique des dénonciations officielles et demandes d’extradition. Objectif visé : faire de sorte que les meilleures pratiques en matière d’entraide pénale internationale sur la criminalité transfrontalière organisée puissent être reprises par les institutions judiciaires des pays cités.

Sur le choix de Ziguinchor pour abriter cette rencontre, Stéphane Thibault, magistrat de liaison français, a fait savoir qu’il fallait sortir de Dakar, de la Petite Côte et des autres capitales régionales pour amener les experts en Casamance plutôt que de demander aux Ziguinchorois de se rendre à Dakar.

HUBERT SAGNA (ZIGUINCHOR)

 

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