Publié le 10 Nov 2022 - 16:26
DÉFICIT BUDGÉTAIRE

 3 036,7 milliards de dépenses pour 2 384,1 milliards de recettes

 

Sur les neuf premiers mois de l’année 2022, la gestion budgétaire a été caractérisée par une amélioration de la mobilisation des recettes budgétaires associée à une exécution importante des dépenses. Ainsi, les ressources globales (hors dons en capital) à fin septembre 2022, évaluées à 2384,1 milliards, ont augmenté de 21,6 %, comparativement à la même période en 2021. Quant aux dépenses publiques (hors dépenses d’investissement financées sur ressources extérieures), elles se sont confortées de 19,8 % pour s’établir à 3 036,7 milliards. Des chiffres fournis par la Direction de la prévision et des études économiques.

 

Concernant les ressources, elles sont constituées de recettes budgétaires chiffrées à 2 378,7 milliards et de dons budgétaires estimés à 5,4 milliards, à fin septembre 2022. La bonne tenue des ressources est attribuable aux recettes budgétaires qui ont augmenté de 448,1 milliards (+23,2 %), sous l’impulsion de la hausse respective des recettes fiscales et des recettes non fiscales (respectivement de 23,3 % et 21,2 %).

S’agissant des recettes fiscales, estimées à 2 252,9 milliards, leur progression reflète la bonne tenue des recouvrements des impôts directs, des taxes sur biens et services intérieurs, des droits mobilisés au cordon douanier et du FSIPP qui ont augmenté, respectivement, de 207,3 milliards, 127,4 milliards, 91,5 milliards et 7,1 milliards pour se situer à 809,6 milliards, 576,7 milliards, 721,3 milliards et 79,6 milliards à fin septembre 2022.

Toutefois, cette tendance favorable a été atténuée par le maintien de la suspension de la taxe à l’exportation d’arachides qui avait rapporté 6,3 milliards l’année antérieure et la baisse sur les droits d’enregistrement de 9,8 milliards. Quant aux recettes non fiscales, elles ont progressé de 22 milliards, suite à la mobilisation satisfaisante des dividendes (54,7 milliards à fin septembre 2022).

Au titre des dépenses publiques (hors dépenses financées sur ressources extérieures), elles ont été exécutées à hauteur de 3 036,7 milliards à fin septembre 2022 contre 2 535,6 milliards un an auparavant, soit une hausse de 19,8 %. Cette progression s’explique par l’augmentation soutenue des dépenses d’investissement financées sur ressources intérieures, des dépenses de transferts et subventions, et de la masse salariale.

En effet, au terme des neuf premiers mois de 2022, les dépenses en capital financées sur ressources intérieures ont progressé de 272,8 milliards (+49,1 %) pour se situer à 828,6 milliards. S’agissant des transferts et subventions, chiffrés à 821,6 milliards, une hausse de 9,5 % a été enregistrée en glissement annuel. Pour sa part, la masse salariale et les charges d’intérêts sur la dette, évaluées respectivement à 812,7 milliards et 301,2 milliards, ont progressé respectivement de 22,3 % et 21,9 % sur la période sous revue. L’évolution de la masse salariale traduit, entre autres, l’impact des mesures d’amélioration des rémunérations accordées par l’État au secteur de l’éducation, de la santé et de la sécurité.

L. Diouf (Avec DPEE)

 

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