Publié le 26 Aug 2013 - 19:43
DON DE LA BAD

45 millions $ pour dynamiser une université panafricaine répartie sur 5 pays

 

 

La Banque africaine de développement (BAD) et la Commission de l’Union africaine (CUA) ont signé un don de 45 millions $ pour dynamiser le projet d’une université panafricaine.

Ce don du guichet concessionnel du groupe de la BAD, le Fonds africain de développement, permettra à l’Union africaine de lancer l’université panafricaine avec l’objectif de renforcer la compétitivité et la croissance de l’Afrique grâce à l’éclosion de compétences au niveau de l’enseignement supérieur et de la recherche.

L’université panafricaine couvrira des domaines clés du développement à travers des centres et des instituts régionaux hébergés par des universités existantes sélectionnées de manière concurrentielle. Trois des cinq instituts thématiques chefs de file existent déjà et sont abrités au Kenya (pour les sciences, l’ingénierie et la technologie), au Cameroun (pour la gouvernance, les sciences humaines et les sciences sociales) et au Nigeria (pour les sciences de la vie et de la terre). Ils desserviront tous les pays africains. L’Algérie a été retenue récemment pour l’Afrique du Nord. Le choix du pays d’accueil pour l’Afrique australe est en cours.

Renforcer la compétitivité et la croissance

«L’appui de la BAD à l’université panafricaine constitue un signal fort de notre détermination à jouer un rôle majeur dans la transformation de l’Afrique, a déclaré le vice-président de la BAD chargé de l’Agriculture, du développement humain et de la gouvernance, Aly Abou-Sabaa. Avec un portefeuille actif dans le domaine du développement humain de plus de 70 projets totalisant plus de 2 milliards USD, notre engagement dans le développement des compétences, de la science et de la technologie est très fort. »

Des études récentes démontrent qu’une grande majorité des jeunes en Afrique sont sans emploi. Ils représentent jusqu’à 60 % du taux de chômage de la région. Même lorsqu’ils travaillent, la plupart des jeunes occupent des emplois à faible productivité et de qualité médiocre, essentiellement dans l’économie informelle. La productivité des jeunes travailleurs est entravée par leur manque de compétences techniques et entrepreneuriales et l’absence d’informations sur les emplois et les besoins du marché.

Partant de ce constat, la BAD renforcera ses investissements, conformément à sa stratégie décennale 2013-2022, dans le secteur de l’éducation en mettant l’accent sur les acquisitions des compétences et aux fins de compétitivité. Elle veillera à ce que ces qualifications soient plus adaptées aux opportunités et aux demandes du marché du travail local et global.

Le Kenya, le Cameroun, le Nigeria, l’Algérie et un pays d’Afrique australe

« La décision de la BAD de soutenir l’université panafricaine a donné un nouveau souffle à un projet phare pour l’Afrique, a estimé le commissaire de l’UA chargé des Ressources humaines, de la science et de la technologie, Martial De-Paul Ikounga. Ce projet n’aurait pas pu aboutir sans le soutien d’un partenaire aussi puissant que la Banque africaine de développement. » Adossée à l’expertise et à la crédibilité de la BAD, « l’université Panafricaine représente une grande ambition de l’Afrique, une vision de l’Afrique pour la formation de ces jeunes qui demain seront notre fierté », explique M. De-Paul Ikounga. « Notre ambition est que l’université Panafricaine, par son excellence, devienne un pôle d’attraction des étudiants et des chercheurs africains, qui ne seraient plus seulement tentés par les grandes universités occidentales », ajoute-t-il.

Les pays africains enregistrent le ratio le plus faible de chercheurs et d’ingénieurs en matière de recherche-développement et l’université panafricaine permettrait de créer un pool de scientifiques et d’ingénieurs et de créer des sociétés de savoir en Afrique.

La BAD et la CUA ont également passé en revue les moyens de renforcer leur coopération afin de préparer la prochaine génération d’entrepreneurs à travers des programmes spécifiques d’habilitation dans la création et la gestion des petites entreprises. « Si les jeunes Africains regorgent d’idées, elles ne peuvent pas éclore ou aboutir faute de formation, de structures spécialisées telles que les incubateurs ou de financement adapté tel le capital-risque », a déploré le commissaire de l’Union africaine. Dans le cadre de la mise en œuvre de son programme de développement de la science et de la technologie, la BAD est en train de finaliser sa stratégie de développement du capital humain, qui s’articule autour d’un nouveau modèle pour l’éducation en Afrique, avec un accent particulier sur le traitement de la douloureuse question du chômage des jeunes.

ECOFIN

 

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